Les archives audiovisuelles conservent une part essentielle de l’histoire du Niger. Leur numérisation permet de les protéger et d’en faciliter l’accès. Dans un contexte de transition de l’analogique vers le numérique, une réglementation impose désormais aux radios et télévisions d’archiver leurs contenus, rappelle Garba Ousmane, secrétaire général de l’Observatoire national de la communication.
Sur le terrain, plusieurs médias se structurent pour se conformer à ces exigences :
• À la Voix du Sahel, Mme Moustapha Foussaine travaille au transfert des anciennes cassettes audio vers des formats numériques, afin de sauvegarder des enregistrements fragiles.
• À la Radio et Télévision Ténéré, l’archivage se fait sur supports numériques. Tijani Amadou détaille une méthode axée sur l’organisation et la conservation des fichiers.
• Au Studio Kalangou, Ali Issoufou explique un processus d’archivage devenu une pratique régulière.
• Du côté de la formation, l’ESSCOM (École supérieure des sciences de la communication et des médias) met l’accent sur la préparation des archivistes et documentalistes. Moussa Kanbay Garba souligne l’importance des normes dans ce domaine.
Archiver, c’est inventorier, indexer et stocker sur des serveurs sécurisés, selon des standards reconnus. La démarche reste exigeante pour de nombreux médias, mais elle est déterminante pour préserver la mémoire collective : voix, événements et visages qui ont marqué la nation. La transition numérique ouvre ainsi une nouvelle étape où le patrimoine audiovisuel se sauvegarde en pixels, et non plus sur bande magnétique.
Ce magazine est réalisé par Habibou Garba.