Jeunesse du Sahel face à la migration irrégulière
Enregistrement de l'émission « Jeunesse du Sahel face à la migration irrégulière : quelle solution » à Niamey, le 10 mai 2023 / Crédit photo : Faride Boureima / Studio Kalangou

Jeunesse du Sahel face à la migration irrégulière

La jeunesse sahélienne est ancrée dans une dynamique migratoire inter-régionale dont le caractère demeure irrégulière.

La bande sahélienne est un passage obligé pour les migrants subsahariens vers les pays d’Afrique du nord (Libye – Algérie) et potentiellement vers l’Europe.

« Jeunesse du Sahel face à la migration irrégulière : quelle solution », c’est la thématique débattue ce matin à Niamey par les trois projets de la Fondation Hirondelle au Sahel. Une coproduction des Studio Kalangou du Niger, Tamani du Mali et Yafa du Burkina Faso.

Sous le soleil tapant de la capitale nigérienne, à l’ombre d’un bungalow de l’espace « Gountou Yena » de Niamey a eu lieu l’enregistrement de cette émission grand public. Durant près de 40 minutes, le public et les invités ont échangé sur cette thématique.
Les causes de départ, les solutions locale et régionale ainsi que les politiques migratoires par les Etats sahélien ont été mis sur la table.

« Mieux vaux mourir en mer que de mourir sous les yeux de sa mère », le témoignage d’un migrant rencontré par le Studio Kalangou en juillet 2021 à Agadez. Cette phrase vaut tout son pesant d’Or. Partir plus au nord pour fuir la misère et l’injustice, échapper à un univers étriqué, faire fortune…, les mobiles qui guident les migrants sont multiples.

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Aussi, plusieurs témoignages dont des expériences ont été partagés sur place avec le public, à l’instar de Adamou Zoré, ancien migrant burkinabè. Pour Adamou, cette initiative des projets de la Fondation Hirondelle est salutaire. « L’initiative est très bonne et intéressante » a déclaré Adamou. Avant d’ajouter que « cela nous a donné l’occasion de nous exprimer sur les conséquences et donner des conseils à nos frères ».

Depuis son retour de la Libye Adamou Zoré s’est installé à Niamey où il exerce un métier.

Laouali Dan Moussa est un étudiant à l’université Abdou Moumouni de Niamey participant à l’enregistrement de L’émission. Pour ce dernier, « cette thématique est très sensible ». Prenant l’exemple de la région d’Agadez qui fait face à ce phénomène de mouvement migratoire. « Compte tenu de la saturation du centre de l’OIM, on retrouve des migrants qui errent dans la ville ».

Ces échangent dit-il, « vont redonner confiance à cette jeunesse et redoubler d’effort pour rester chez nous (Niger) et travailler».

Messoh Alban reste convaincu que « c’est un crime de dire à un homme qu’il est en immigration ; une étiquette très dangereuse ». Pour lui, « peu importe la situation, la jeunesse africaine peut sauver ».

Du Burkina Faso, au Mali, en Mauritanie, au Niger et au Tchad ; ces Etats du Sahel présentent différentes opportunités pour les candidats à la migration irrégulière.

Par FARIDE Boureima.