Hamsou Garba, grande légende de la musique nigérienne est décédée à l’âge de 64 ans
Hamsou Garba artiste nigérienne, Crédit photo : Fofo Magazine

Hamsou Garba, grande légende de la musique nigérienne est décédée à l’âge de 64 ans

L’une des dernières et grande pionnière de la musique tradi-moderne du Niger, la musicienne Hamsou Garba, s’est éteinte ce 5 décembre à l’âge de 64 ans.

Très connue avec le titre « Naji dadi da Allah ya yo ni ‘yan Niger », littéralement « Je suis fière d’être nigérienne. »

Réputée pour son charisme, sa forte présence sur scène et sa voix dynamique, Hamsou Garba est décédée des suites d’une longue maladie à l’hôpital général de référence de Niamey.

Née le 25 décembre 1958 à Maradi, l’artiste s’est faite un nom en tant qu’artiste chanteuse, interprète et productrice. C’est avec l’avènement de la Samaria (mouvement de mobilisation de la jeunesse) que le public a commencé à connaitre l’artiste tout en s’adonnant à sa passion. Elle a passé près de 10 ans dans la troupe de la « Samaria Sabongari » de  son quartier qu’elle a mis en place.

Membre fondatrice du groupe Anashua en 1991, Hamsou Garba sortit son premier album « Gargadi » en 2008 puis « Tout est possible » en 2009. En 2011, la cantatrice nigérienne s’est focalisée sur deux albums : « Les hommes de l’histoire et Aouran dollé ». Ce dernier parlant des mariages forcés au Niger. Tout au long de sa carrière musicale, elle a produit 10 albums, tous aussi originaux les uns que les autres.

Dans ses chansons, elle met l’accent sur des thématiques qui touchent les pratiques traditionnelles néfastes, l’amour y est présent, la tolérance, l’unité sociale, mais aussi politique.

D’ailleurs, son engagement politique lui a valu un emprisonnement en 2016 pour incitation à la désobéissance civile pour avoir écrit et interprétée une chanson décrivant Hama Amadou comme « le Mandela du Niger  » et appelant à la fin de la présidence de Mahamadou Issoufou.

Hamsou Garba a également lancé le festival musical « Zanzaro » dont le but était de revaloriser la musique nigérienne, un tremplin pour la prise de conscience de la jeunesse.

À lire aussi :

Bori ou le culte de possession

Sa passion pour la musique s’est traduite par la création de la voix des artistes « Touraki », une radio émettant à Niamey depuis le 1er janvier 2006.

Faride Boureima