Niger : Covid-19 –Baisse de la fréquentation des femmes dans les centres de santé
Un membre du personnel médical mesure la température d'une femme à l'entrée de la maternité Issaka Gazoby à Niamey le 8 mai 2020 / Crédit Nicolas Réméné / AFP

Niger : Covid-19 –Baisse de la fréquentation des femmes dans les centres de santé

Depuis l’apparition de la maladie à Covid-19 dans le monde, plusieurs mesures préventives ont été prises face à cette pandémie et le respect strict de toutes ces mesures s’impose à tous afin d’arrêter la propagation de la maladie.

Au Niger, parmi les mesures prises par le gouvernement, on note celles tendant à la limitation des mouvements et des regroupements des personnes. Mais aussi une réduction des heures de travail dans les services au début de la pandémie afin de lutter contre cette maladie. Ainsi, au niveau des centres de santé, on a constaté une baisse de la fréquentation des femmes. Ces dernières fréquentaient moins les centres sanitaires par peur de contracter le virus.

Compte tenu de l’amélioration de la situation de la Covid-19, au Niger, les autorités ont décidé de la levée de certaines mesures dont entre autres la reprise normale des heures de travail, surtout dans les centres de santé.

Selon Dr Yacouba Dan Bouzia Fatimata, médecin chef du CSI Maternité Yantala  au micro du Studio Kalangou « La fréquentation a nettement augmenté depuis que les heures de travail sont revenues à la normale. Au début, les femmes s’abstenaient de fréquenter ces lieux. Mais avec des séances de sensibilisation, les femmes ont compris qu’en respectant les mesures barrières, le risque de contamination peut être évité » a-t-elle indiqué.

A la question de savoir, combien de femmes viennent consulter dans le centre et quels sont les services les plus fréquentés ? Dr Fatimata explique qu’il est « difficile d’avoir le nombre des femmes car les lieux de travail sont nombreux dont la salle de vaccination, celle d’accouchement, de consultation prénatale, de consultation des nourrissons, de la planification familiale et les services des urgences ». Dr Fatimata précise qu’en général, elle « compare le mois d’une année sur une autre parce qu’en terme d’accouchement, il y’a des moments où c’est le pic, d’autre où c’est moins. Nous constatons un pic aux alentours des mois d’aout, septembre et octobre ».

Dr Fatimata prend l’exemple du mois de juin de l’année 2019 comparé à celui du mois de juin de cette année. Et c’est à peu près les « mêmes chiffres » a-t-elle constaté. Autrement, la situation de la Covid-19 n’a rien changé dans son centre de santé malgré la baisse fréquentation.

Elle rappelle que les dispositions de mettre d’observer les gestes barrières entre la population ont été prises avant même la reprise des heures normales, parce que les quelques rares femmes qui venaient consulter ont été « sensibilisées et sont aussi chargées de faire passer le message auprès de la population que le virus existe, mais il peut être évité en respectant les mesures données… il y a un dispositif de lavage des mains à l’entrée du service et les femmes se lavent les mains en respectant la distance d’1 mètre » souligne-t-elle.

Pour Dr Fatimata, au début de la covid-19, les femmes avaient peur de fréquenter les centres de santé avec ce qu’elles entendaient de la maladie sur les medias et les réseaux sociaux. Mais aujourd’hui dit-elle « … on vit avec le virus, les centres de santé, en l’occurrence la maternité, a repris son cours de vie normale parce que les femmes ont compris qu’en respectant les mesures de prévention, il y’a moins de risque d’attraper la maladie ».