Lac Tchad / Les Etats riverains condamnés à être présents sur les îles libérées
Un bac-a-fut permettant la traversée du bras du Lac Tchad © C. Birch / Source : flickr.com

Lac Tchad / Les Etats riverains condamnés à être présents sur les îles libérées

Fin mars 2020, les armées tchadienne et nigérienne ont livré une bataille contre Boko Haram, qui avait recommencé à gagner du terrain dans la région du Lac Tchad. Une région à cheval entre le Tchad, le Cameroun, le Nigéria et le Niger. En effet une opération similaire avait eu lieu en 2016, renvoyant Boko Haram du Lac Tchad. Mais ses éléments sont revenus en force car les forces multinationales n’avaient pas occupé durablement la zone.

« La Colère de Bohoma », la dernière opération a vu une centaine de petites îles libérées et plusieurs terroristes neutralisés et chassés du lit du lac par les armées conjointes du Tchad et du Niger.

Sidik Abba, spécialiste de Boko Haram, explique au micro du studio kalangou comment capitaliser cet acquis: « Première chose à faire aujourd’hui, il faut avoir une présence durable des pays concernés dans les territoires qui sont les leurs dans le bassin du Lac Tchad. La deuxième chose, il faudrait aussi que le travail soit parachevé. Parce qu’une partie des gens de Boko Haram se trouve encore dans la forêt de Tanout. La troisième chose, il faudrait que les différents pays, avec l’aide de la communauté internationale, mettent en place un plan de sauvegarde et de développement de cette région, pour avoir une solution durable ».