Education : Les enseignants du primaire refusent les tests d’évaluation

Education : Les enseignants du primaire refusent les tests d’évaluation

Dans une circulaire en date du 8 Février 2017, le ministre de l’enseignement primaire, Daouda Mamadou Marthé, a demandé aux responsables de toutes les régions de procéder à l’évaluation de tous les enseignants «  craie en main » et de prendre toutes les dispositions utiles pour sa réussite.

Cette démarche a été rejetée par la synergie d’action CAUSE-NIGER et SYNACEB, qui indique dans un courrier adressée au ministre le 18 février 2017, qu’il y a des incohérences sur la forme de la circulaire du ministre. Car selon elle «  l’évaluation d’un agent de l’état ne nécessite pas la constitution d’un dossier comprenant un certificat de nationalité et une copie de diplôme, comme s’il s’agit d’un test de recrutement. L’objet exact du test de maths et de français prévu par le ministre, n’est pas non plus défini, d’où la nécessité pour la synergie que cette évaluation soit justifiée tout en précisant ce qui sera évalué en français et en mathématique ».

La synergie a également ajouté que cette évaluation sur le fond n’est nullement prévue par les lois et règlements qui régissent les agents de l’état. Car l’article 94 du statut général de la fonction publique de l’état stipule que « le fonctionnaire en activité ou en détachement quel que soit son poste d’affectation, est évalué annuellement par son supérieur hiérarchique immédiat qui exerce le pouvoir d’évaluation sur la base d’un cahier de charges préalablement établi ». Ces même dispositions, a rappelé la synergie, sont aussi prévue à l’article 158 pour l’évaluation des agents contractuels.

La synergie Cause Niger SYNACEB, réaffirme son accord pour un mécanisme d’évaluation en situation de classe et marque son désaccord total avec l’organisation du test en français et mathématiques.

Les parents d’élèves quant à eux, soutiennent la décision du ministre, si cette dernière peut concourir à une amélioration de la qualité de l’enseignement. Abdoul Karim Moussa, secrétaire général adjoint de l’Association des parents d’élève de Maradi à déclarer à Studio Kalangou que « (…) si on parle d’évaluer l’enseignant nous supposons que c’est dans le cadre de son travail. Nous ne voyons pas d’inconvénient à cela. Lorsqu’on constate le niveau des élèves en ville et même en milieu rural, il n’est pas forcement dit que ce sont toujours les élèves qui sont resté dingues. Si on a constaté des lacunes dans l’éducation, et qu’on veut évaluer, donner de la qualité, les parents d’élèves sont très contents parce qu’ils veulent que ces enfants reçoivent une formation correcte. »