23 migrants sauvés dans le désert.
Des migrants d'Afrique de l'Ouest qui retournent de Libye, assis dans une camionnette avec leurs biens à Agadez, au nord du Niger, le 30 mai 2015. AFP PHOTO / ISSOUF SANOGO / AFP PHOTO / ISSOUF SANOGO

23 migrants sauvés dans le désert.

Plusieurs dizaines de migrants abandonnés par leurs passeurs en plein désert sans provisions, a signalé, dimanche 25 juin, le Comité de Localisation des Immigrés Clandestins Morts ou Egarés dans le Sahara CLICMES.

Fatoumi Boudou préfet du département de Bilma joint au téléphone par Studio Kalangou donne plus de détails sur le nombre de migrants secourus et/ou décédés : « Il y a des migrants qui sont abandonnés à 50km de Séguédine, sur l’axe Séguédine – Achigour. La police s’est rendue là-bas sur les lieux. A 40 km de Séguédine, ils ont trouvé 23 migrants très déshydratés. Parmi les 23 il y a 9 nigérians dont une femme, 8 ghanéens dont 5 femmes, 3 sénégalais, 2 gambiens et un malien. Ils étaient 70 à embarquer dans trois véhicules à partir d’Agadez. Ils ont été abandonnés par leurs passeurs depuis 4 jours. Ils déclarent qu’une quinzaine d’entre eux auraient trouvé la mort. Donc à chaque fois que quelqu’un décède, ils l’enterrent pour continuer. Ceux qui sont partis à leur recherche, ont effectué des recherches sur un rayon de 65 km en vue de retrouver d’éventuels survivants. Ils ont retrouvé une seule personne, un nigérian. Maintenant parmi la quinzaine de cas de décès annoncés par les migrants, seul un corps de sexe masculin non identifié a été retrouvé à 56 km de Séguédine. »

Pour avoir une vue d’ensemble sur la situation de la migration et les actions de sauvetage entreprises depuis le début de l’année, Studio Kalangou a contacté Monica Kiriak, chargée des médias et de la communication pour le bureau de l’OIM-Niger. Son point : « Maintenant c’est presque 900 survivants (qui ont été secourus par OIM Niger) depuis avril qu’on a débuté les missions de sauvetage. […] Il y a beaucoup de nigériens qui vont vers l’Algérie. Mais il y a aussi des gens du Nigéria, du Sénégal, du Mali, de la Gambie, de la Côte d’Ivoire, toute l’Afrique de l’ouest en fait. […] 5% des migrants sont des femmes. Il n’y a pas beaucoup de femmes qui prennent cette route. C’est plutôt les femmes de Kantché qui vont vers l’Algérie. […] L’année dernière on a aidé presque 800 enfants avec l’assistance et le retour chez eux.

Depuis janvier dernier, avec le retour volontaire assisté, on a aidé presque 2000 migrants à retourner dans leur pays d’origine. »