Niger : Des couloirs de passage pour éviter les conflits agriculteurs-pasteurs
Des animaux en paturage dans un champs, près de Niamey / LUDOVIC MARIN / AFP

Niger : Des couloirs de passage pour éviter les conflits agriculteurs-pasteurs

Au Niger, l’agriculture et l’élevage occupent une place importante dans l’économie du pays, ils constituent le premier secteur d’activité de la population nigérienne.

La cohabitation entre ces deux acteurs a toujours été marquée par des conflits. Généralement ces derniers commencent à se manifester dès le début des semences.Selon Mohamed Elhadj El Mansour, le secrétaire général du Collectif des Associations Pastorales du Niger (CAPAN), ces conflits sont souvent causés par le non-respect des règles établies.

D’une part, par des éleveurs, parce qu’ils descendent plus tôt que prévu ; et d’autre part « des agriculteurs qui ne respectent pas la date de libération des champs », explique-t-il.

Pour prévenir ces conflits entre les agriculteurs et éleveurs, le secrétaire général du CAPAN, estime qu’il faut multiplier les sensibilisations auprès des deux camps. Il conseille également de sécuriser les zones de pâturage pour éviter d’éventuels affrontements entre les transhumants arrivant, qui se précipitent dans les résidus de cultures.

Parmi les règles établies, il y a l’existence et le respect des couloirs de passage pour les éleveurs et leurs bétails.

Un couloir de passage est une piste affectée au déplacement des animaux pour les empêcher de divaguer dans les aires protégées ou les champs, durant la période de récoltes et de libération des champs.

A Gaya, par exemple, dans la région de Dosso, Idriss Karidjo, membre de la commission foncière départementale, nous informe de l’existence d’une cinquantaine de couloirs de passage nationaux et internationaux. Ils sont inventoriés et classés dans le département de Gaya dont « 4 couloirs à Bana, Bengou a 2, Gaya en a 4, Tanda 8, Tounga a 9 couloirs de passage, et Yelou dispose de 17 ».

Idriss Karidjo estime que c’est le moment propice pour multiplier les sensibilisations, afin d’éviter d’éventuels conflits intercommunautaires.