Niger: accueil et prise en charge des enfants déplacés
Réfugiée du nord du Mali est assise à l'intérieur d'une tente alors qu'un enfant se tient à l'entrée du camp de réfugiés du HCR de Mangaize, à 145 km au nord de Niamey, le 2 juin 2012 / ISSOUF SANOGO / AFP

Niger: accueil et prise en charge des enfants déplacés

Près de 3 millions de personnes, dont la majorité étant des enfants, ont besoin d’aide humanitaire au Niger. Dans un environnement marqué par l’insécurité, la malnutrition et beaucoup d’autres difficultés, il faut accorder une grande attention aux familles touchées, et particulièrement aux enfants qui les composent.

Au total, le Niger abritait près de 450 000 réfugiés et déplacés internes en 2019, chassés par les violences djihadistes ou par des bandes armées selon l’Organisation des Nations Unies. Touchés par diverses crises humanitaires, certains réfugiés et déplacés vivent encore au milieu d’une population déjà très pauvre. Ce qui fragilise un peu plus leur condition d’accueil, particulièrement les enfants qui « ont nécessairement besoin d’une assistance sociale et d’un appui psycho social » déclare Kadri Hayatou, directeur du service de la protection de l’enfant et de la promotion de la femme d’Arlit au micro du Studio Kalangou. Ayant souvent vécu des situations d’atrocité, notamment au cours d’attaques terroristes, ces enfants ont besoin d’une aide pour surmonter ces traumatismes au cours de leur difficile et long voyage.

C’est dans ce souci de protection que « 80 enfants, dont 52 garçons et 28 filles, tous âgés au moins de 6 à 17 ans, ont été recueillis et pris en charge par le service de la protection de l’enfant et de la promotion de la femme » souligne le directeur dudit service. Selon lui, le soutien psychologique apporté à ces enfants sera aussi appuyé par des conseils aux parents afin de préparer leur retour en famille.

Cette couverture médicale et alimentaire est destinée « aux enfants qui quittent toutes les contrées du Niger, toutes les régions et même d’autres pays limitrophes » comme par exemple ceux qui « sont rapatriés de l’Algérie et de la Libye ».

Cette aide, soutenue également par les organisations internationales, permettra de garantir un meilleur avenir à ces enfants afin qu’ils puissent s’épanouir et atteindre leur plein potentiel.

Interview de Kadri Hayatou, directeur du service de la protection de l’enfant et de la promotion de la femme d’Arlit