Niamey : la maltraitance infantile
enfant maltraité/ source pixabay

Niamey : la maltraitance infantile

Les enfants constituent l’avenir d’une nation. En 2019, dans la région de Niamey, l’ONG SOS FEVVF (Femmes et Enfants Victimes de Violences Familiales) a enregistré 214 cas de violences familiales dont 20 cas liés directement aux violences sur des enfants ; et au courant de l’année 2020, 12 cas sur 120 enregistrés, concernent les enfants. Ces maltraitances sont de différentes formes (physiques et morales).

Elles peuvent toucher toutes les catégories socio-culturelles. Même les enfants vivant avec leurs deux parents ne sont pas épargnés. Et aussi ceux sous la coupe d’une marâtre ou d’un beau-père malveillant. Les talibés, ces disciples confiés à un marabout, parfois subissent, également, ces sévices, de la part de leurs propres maîtres. Coups et blessures, violences morales jusqu’aux abus sexuels sont autant de brutalités que l’on retrouve dans les cas de maltraitance, avec des conséquences plus ou moins graves sur le développement de l’enfant. Dans ce contexte, on peut se demander : quel genre d’adulte peut devenir un enfant maltraité ? frustré ?

Maltraitances dues aux divorces

Les maltraitances infligées par la marâtre ou le beau-père, est un phénomène qui a toujours existé et qui survient généralement en cas de divorce ou de décès de l’un des parents. Alzouma Ibrahim Traoré chargé des programmes à l’ONG SOS Femmes et Enfants Victimes de Violences Familiales s’exprime sur la question : « sur 10 cas de divorce il y’a au moins 8 cas dans lesquels les enfants se retrouvent dans des situations difficiles ».

Dans le cas des talibés, la maltraitance vient de ceux-là même à qui ils ont été confiés pour qu’ils leur inculquent le savoir. Sachant que la religion préconise l’épanouissement des enfants et le respect de leurs droits, les marabouts qui agissent de la sorte (en envoyant ces enfants en mendicité exagérée ou même en les utilisant pour leurs propres travaux) « … ignorent la dignité humaine et ce que l’Islam réserve aux enfants…  » selon Moustapha Ahmadou, secrétaire général de l’association islamique Faouziya.  

Les enfants ont des droits que la société doit respecter. Les priver de leurs droits et de leur épanouissement constituent un véritable frein pour leur développement, et un drame pour l’avenir d’un pays, d’une société et pour l’humanité.