Depuis son apparition au Niger le 19 mars, le coronavirus ne cesse d’évoluer sur le territoire national, malgré les mesures prises par les autorités. Il faut noter que l’angoisse et la peur, gagnent la population. A Agadez, par exemple, la psychose domine une partie de la population, et cela a pour conséquence, une baisse de la fréquentation des centres de santé de la région : « le nombre de fréquentations des centres de santé a un peu diminué, on pense fortement que c’est à cause de la psychose due a cette épidémie » indique Dr Rachid Harouna au micro du Studio Kalangou.
Il ajoute que : « c’est le moment où il faut plutôt beaucoup fréquenter les centres de santé ». Il attire l’attention de la population qui se livre, dit-il, ‘’à l’automédication qui est aussi un fléau pire que la pandémie que nous vivons’’.
A Niamey, en cette période de Coronavirus, la peur de tomber malade est un fait auquel il faut s’attendre. C’est normal, qu’il y ait une peur au niveau des populations. C’est ce qu’a déclaré Alzouma Alfazazi, psychologue à l’hôpital national de Niamey au micro du Studio Kalangou : « l’épidémie en tant que telle, elle nous confronte nous les individus, à la mort ou à la menace de mort »
Comment réagit l’état psychique dû à cette psychose ? Alzouma Alfazazi explique que l’anxiété, l’état permanent de se sentir en danger, l’angoisse et la sensation de se sentir malade sont des phénomènes de la psychose. Alors pour éviter tout cela, le psychologue propose de se protéger et le plus important « c’est d’éviter de se jeter dans des scénarios catastrophiques ».
Interview de Dr Rachid Harouna
Interview de Alzouma Alfazazi, psychologue