L’ultimatum de la FUSEN (Fédération Unitaire des Syndicats des Enseignants du Niger)
Issoufou Arzika lors d'un point de presse/ Profil

L’ultimatum de la FUSEN (Fédération Unitaire des Syndicats des Enseignants du Niger)

Le 24 janvier 2020, la FUSEN a donné 7 jours au gouvernement pour lui répondre favorablement. Cet ultimatum intervient après plusieurs tentatives de renouer le dialogue avec le gouvernement. Pour la FUSEN, le gouvernement joue avec la carrière des enseignants. Et pourquoi ? Pour réduire la masse salariale du corps enseignant ! Dans un pays qui a tant besoin d’éduquer sa jeunesse, cela est-il compréhensible ?

Issoufou Arzika, le coordonnateur de FUSEN, au micro du Studio Kalangou : « Nous en avons assez attendu, nous avons estimé qu’il faut aller à l’étape supérieure. L’étape supérieure c’est justement de mettre en garde le gouvernement. Vous voyez la carrière des enseignants est plombée au nom de cette maitrise de la masse salariale. Nos indemnités sont coupées… Vous savez, dans cette situation-là, la FUSEN ne peut que déposer un ultimatum ».

Même si les chiffres de l’éducation s’améliorent chaque année, du moins pour le primaire, il reste encore beaucoup de défis à relever dans ce domaine. En effet, pour l’enseignement de base, le Niger compte environ 72 000 enseignants en 2016 dont 7 500 enseignants à Niamey. Selon notre intervenant, la région manque d’enseignants : « Faites un tour dans les écoles, parce que l’on a pensé qu’il faut appliquer un ratio, nous sommes aujourd’hui en manque d’enseignants à Niamey ! S’il vous plait ! ». La situation semble difficile pour ces enseignants, c’est le cri de cœur d’Issoufou Arzika : « Les enseignants vivent un enfer, et nous allons nous donner les moyens de mettre fin à cela. ».