Constitution de la VIIème République du Niger : quelles avancées en huit années d’application?
Les armoires du Niger / Source: Wikimédia Commons - CC BY-SA

Constitution de la VIIème République du Niger : quelles avancées en huit années d’application?

Depuis son indépendance en 1960, le Niger a connu sept constitutions. La dernière, du 25 novembre 2010 consacre la 7ième République, promulguée par le général Djibo Salou, chef de la junte militaire qui a mis fin à la constitution de la sixième République en renversant, par un coup de force, le président Tanja Mamadou et son gouvernement, en février 2010.

Cette constitution, de novembre 2010, a donc été adoptée pour apporter une réponse à la crise institutionnelle qui fragilisait l’Etat de droit.

A l’occasion du huitième anniversaire de cette constitution, le Studio Kalangou a recueilli les avis de citoyens nigériens sur l’apport global de cette dernière, notamment, le respect des droits fondamentaux. Pour le docteur Amadou Adamou Bachir, enseignant à l’Université de Toulon en France, cette constitution comporte évidemment des points positifs, puisqu’elle interpelle au respect de « …certains droits fondamentaux. Elle consacre aussi un fonctionnement régulier des institution ; elle prévoit les rapports entre ces institutions-là et le mécanisme de contrôle de ces institutions ». Egalement, cette constitution « à bien fait de mettre en place les mécanismes de révision… de sorte que les faiblesses, une fois décelées peuvent être corrigées » grâce à ce mécanisme. C’est d’ailleurs cette option qui a permis de revoir les dispositions des articles 47 et 100 relatifs aux délais nécessaires dans le cadre d’une passation de pouvoir, explique-t-il.

Cependant, même si, pour le moment, cette constitution permet aux institutions gouvernementales de continuer à fonctionner, des insuffisances sont à souligner. Au micro du Studio Kalangou, un citoyen constate, sur les faits, que « certaines libertés garanties par la constitution sont réduites, notamment la liberté de manifester » tout en rappelant que les journalistes « … qui ont été inquiétés pourront dire que beaucoup reste à faire… ».