Une série d’attaques armées fait plusieurs déplacés à Diffa
Les forces armées nigériennes mènent un mouvement de convoi, un engagement des principaux dirigeants et un exercice d'embuscade au cours de Flintlock 18 au Niger, en Afrique, le 15 avril 2018. Photo de l'armée américaine par le sergent. Jérémie Runser.

Une série d’attaques armées fait plusieurs déplacés à Diffa

Dans la commune de Gueskérou, région de Diffa, au Sud-Est du Niger, des attaques armées en série sont survenues dans la nuit du lundi à mardi 8 mars 2022. Ces sanglantes attaques attribuées au groupe djihadiste Boko Haram ont eu lieu dans les villages de Lada, Fiègo et N’garwa Koura, causant la mort d’une dizaine de personnes et le déplacement de plusieurs ménages.

Boulama Kiari, chef du village de N’garwa explique « la situation dans laquelle nous sommes se traduit par le fait de plusieurs attaques meurtrières qui se sont produites dans notre ville, ce qui nous a conduit à fuir ».
Ces déplacés se sont réfugiés dans le village de Marmakimeri où selon Boulama Kiari, « ils sont aujourd’hui dans une situation critique, sans logements ». Il profite aussi de l’occasion pour lancer un cri de cœur à l’endroit des autorités.

Le village de N’garwa a connu plusieurs attaques de part le passé. On se rappelle en 2019, de l’incursion d’un groupe armé qui avait enlevé plusieurs personnes dont le chef du village qui est porté disparu par la suite comme l’illustre cet article d’Evènement Niger.

Ces attaques interviennent après une longue période d’accalmie dans la région de Diffa.
Une période d’accalmie qui a favorisé la célébration en 2022 de la fête tournante du 18 décembre, qui a été reportée l’année dernière pour des raisons sécuritaires.

Pour rappel, ces attaques interviennent après la conférence des cadres tenue à Niamey le 25 février 2022. Le président Mohamed Bazoum a tenu à féliciter les forces de l’ordre et de sécurité de la région de Diffa pour le travail réalisé dans la zone.

Aujourd’hui, on se demande si ces attaques ne constituent pas un retour de l’insécurité à Diffa, où le président a promis de revenir.    

Adam Yerima Sariou