Boursiers de l’enseignement professionnel : Interdits de cours pour le non-paiement, par l’Etat, des frais de scolarité
Mounkaïla Mamane Ibrahim Sécrétaire Général de l'UEIEPTN

Boursiers de l’enseignement professionnel : Interdits de cours pour le non-paiement, par l’Etat, des frais de scolarité

Les étudiants et élèves des Instituts et Ecoles Professionnelles de Niamey n’ont pas pu accéder aux salles de cours ce matin pour non-paiement par l’Etat  de leurs frais de scolarité. 

Déçu et frustré devant la porte d’un institut de formation, Alhasane Abdoulaye s’est vu refuser l’accès à la salle. Il lance un cri de cœur : « L’Etat, qu’il puisse payer le plus vite possible les frais de formation des boursiers. Parce qu’aujourd’hui il y a des camarades qui ont ratés des évaluations du mois. Ils vont revenir en cession à cause du non-paiement des frais de formation. Vraiment c’est une situation qui est déplorable. »

Hamadou Hamidou, fondateur de l’institut dit, que la situation financière de leur établissement et le non-paiement des frais de scolarité les ont contraint à prendre cette décision : « En 2016 – 2017 on n’a pas été payé. Sans vous cacher toutes nos écoles ont des problèmes financiers. Soit nous avons pris des crédits avec des banques, ou bien avec des particuliers, sans compter ceux qui n’ont pas payé de loyer pendant 8 à 12 mois. Ou bien, encore, des professeurs non payés depuis mars et avril passés. Si on ne fait pas attention, en tout cas, beaucoup de nos écoles vont fermer. C’est vraiment un cri d’alarme pour que l’Etat et les parents d’élèves sachent que vraiment quelque part, nous sommes en train de souffrir.

L’Union des Etudiants des Instituts et Ecoles Professionnelles de Niamey entend prendre en charge la question. Moukaila Ibrahim, Secrétaire Général de l’UEIEPTN : « L’UEIEPTN est entrain de constater ce qui se passe avec amertume et prendra toutes ses responsabilités pour arracher ses droits. Ici à côté au Sénégal, les frais de formation font 40 milliards et l’Etat Sénégalais les a déjà versés. Ici au Niger, les frais de formation ne dépasse pas 3 milliards et l’Etat est incapable de verser cela, c’est vraiment écœurant… »

Pendant que les étudiants retournent à la maison, les cours continuent dans les écoles professionnelles.