Malgré son abolition, l’esclavage existe sous différentes formes
Mémorial commémorant l'esclavage sur l’île de Gorée au Sénégal. © Rémi Jouan, CC-BY-SA, GNU Free Documentation License, Wikimedia Commons

Malgré son abolition, l’esclavage existe sous différentes formes

L’esclavage est la condition d’un individu privé de sa liberté, qui devient la propriété, exploitable et négociable comme un bien matériel, d’une autre personne selon le site wikipédia.org.

Malgré l’abolition de l’esclavage dans le monde la pratique persiste encore.

Pour l’année 2014, selon le groupe de défense des droits de l’Homme Walk Free, il y aurait près de 36 millions de personnes touchées par les formes contemporaines d’esclavage, soit 0,5% de la population mondiale. Toujours selon elle, les cinq pays avec le plus grand nombre d’esclaves en pourcentage de leur population sont la Mauritanie (4%), l’Ouzbékistan (3,97%), Haïti (2,3%),  le Qatar (1,36%) et l’Inde (1,4%).  

L’esclavage existe dans presque toutes les régions du Niger.

Au Niger la pratique de l’esclavage existe encore à l’heure actuelle. Selon M. Habibou Bouzou, Secrétaire général de TIMIDRIA, une association de défense des droits de l’Homme : « L’esclavage existe sous plusieurs formes au Niger, dans presque toutes les régions. Mais là où on constate la forme active c’est dans les régions de Tahoua, d’Agadez et aussi la région de Zinder vers Ngourti dans la zone nord de Diffa. Et même dans la région de Tillabéri, on constate surtout les problèmes fonciers. Alors que [normalement] sur le domaine foncier il ne devrait pas y a avoir de problème. Par ce que si on dit que l’esclavage n’existe pas et que sur un domaine foncier, on dit que l’esclave n’a pas droit à la terre, cela veut tout simplement dire qu’il y a une contradiction. »

En 2003, malgré l’adoption d’une loi criminalisant l’esclavage, par l’Assemblée nigérienne, le phénomène persiste encore.

Parmi les blocages de la mise en application de cette loi, Habibou Bouzou cite « (…) la question des autorités coutumières (…), qui ne veulent pas qu’on en parle. Et puis il y a aussi les autorités administratives qui se basent sur les autorités coutumières. [Alors que] normalement une coutume ne peut pas primer sur une loi de la République. Nous ne sommes pas dans une principauté ni dans un royaume. » « Depuis 2003, il n y a eu que trois cas d’esclavage jugés. » De nombreuses promesses ont été faites, « […] mais dans l’action, il n y a rien. Il y a un discours du président de la République, un message à la nation en 2011 où il disait que l’esclavage sera un second chantier du gouvernement. On est en 2017, jusqu’à présent le chantier-là n’a pas démarré, on attend toujours son démarrage… » 

Sources :

http://www.liberation.fr/planete/2014/11/17/pres-de-36-millions-d-esclaves-dans-le-monde_1144709

http://www.esclavagemoderne.org/011-907-36-millions-d-esclaves-dans-le-monde.html