Niamey : des mesures énergiques contre des centres de santé et des membres de la société civile
Un homme tient une pancarte "Non à la loi de finances" lors d'une manifestation contre la loi de Finances 2018 le 29 octobre 2017 à Niamey. Plus d'un millier de personnes se sont rassemblées pour protester contre la loi le 29 octobre, que ses détracteurs considèrent comme "antisociaux" et disent créer de nouvelles taxes. / PHOTO AFP / BOUREIMA HAMA

Niamey : des mesures énergiques contre des centres de santé et des membres de la société civile

Le weekend qui vient de s’achever a été riche en évènements à Niamey : plusieurs ministres étaient à l’assemblée nationale pour répondre aux questions des élus nationaux. A l’occasion, le ministre de la santé publique a relevé que dans certaines pharmacies, cliniques et laboratoires d’analyses il n’existe ni éthique, ni déontologie. Dans ces centres, le gain de l’argent facile est mis en avant au détriment des malades. C’est pourquoi, le ministre a annoncé que dès ce lundi 30 octobre, les services compétents s’activeront à fermer ces établissements d’une part, et d’autre part, exiger de certaines pharmacies de revoir leurs marges bénéficiaires actuellement d’environ 50%, faute de quoi, elles subiront le même sort. 

Sur le front social, des manifestants étaient dans les rues de la capitale, dimanche, pour montrer leur désaccord avec certaines mesures contenues dans le projet de loi des finances élaboré par le gouvernement et soumis à l’appréciation des députés. Lors de cette manifestation, des biens publics et privés ont été saccagés et des policiers, 23, blessés.

Ce matin, la police a placé en garde à vue, Abasse Abdoul-Aziz, président de ACTICE, une organisation qui défend les droits des consommateurs des Ntics. C’est lui qui a introduit la déclaration de manifestation auprès des services de la ville de Niamey. Hier déjà, sur le petit écran, le ministre de l’intérieur a affirmé qu’il interdira ce lundi matin l’association ACTICE et aucune pitié ne sera concédée à tous ceux qui auront une quelconque responsabilité dans les actes de vandalisme et de violence perpétrés dimanche.