Extrémisme violent, deux mots dont leur sens fige le développement dans les zones d’insécurité.

Au Sahel, particulièrement dans le bassin du Lac Tchad, cela fait plus de dix ans que l’instabilité due à la violence des groupes extrémistes persiste. Au Cameroun, au Tchad, au Nigéria et au Niger, dans ces pays, l’insécurité causée par l’extrémisme violent met à mal la stabilité de la région.

Au Niger, plusieurs programmes sont mis en œuvre pour concourir à la stabilisation des communautés et lutter contre cette menace. Depuis 2014, le Programme de Cohésion Communautaire au Niger (PCCN) œuvre pour la promotion la paix, la sécurité et la démocratie. Afin d’y parvenir, le PCCN travaille avec les communautés locales, la société civile ainsi que le gouvernement nigérien. Le but, lutter contre les facteurs à l’origine de la montée des groupes extrémistes violents et œuvrer à apaiser les rivalités ethniques violentes.

Dans la commune rurale de N’Guigmi, le PCCN appuie les producteurs maraîchers. Le 13 avril dernier, le Programme a sensibilisé 110 personnes sur la prévention de l’extrémisme violent. À cela, s’ajoute la remise de 110 kits maraîchers aux producteurs.

« Ce n’est pas la première fois que ce grand projet, le PCCN appuie la communauté » a déclaré Oumara Malam Haladou, maire de la commune de N’Guigmi. Le maire appelle les bénéficiaires à tout faire pour « utiliser à bon escient ce matériel mis à leur disposition ». S’adressant aux bénéficiaires, Oumara Malam Haladou, « ces kits ne sont pas destinés à la revente, et nous effectuerons des visites pour constater leur utilisation et entretiens ». Il ajoute que les bénéficiaires doivent créer le maximum de conditions pour que ces kits soient bénéfiques à tous.

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« Nous avons reçu ce matériel qui va nous aider dans notre activité » confie une des bénéficiaires à Abdoulaye Maïna, correspondant de studio Kalangou. Elle souligne « qu’avant nous n’avons pas de charrette ; maintenant, nous en avons reçu ainsi que des brouettes ».

Pour un autre bénéficiaire, qui a reçu une charrette, une moto pompe, des tuyaux… « Ce sont là du matériel indispensable à tout maraîcher ».

Au cours des deux dernières décennies, les phénomènes de la radicalisation et de l’extrémisme violent sont devenus des préoccupations mondiales. En Afrique Subsaharienne, ces phénomènes constituent des menaces graves contre la paix, la sécurité et le développement. Ils viennent aggraver davantage un contexte déjà caractérisé par des crises multiformes.

Face à cela, le Niger a élaboré en octobre 2020, une stratégie nationale de prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent.

Par Faride BOUREIMA