Le département de N’Gourti souffre d’insuffisance du personnel médical
Le service de réanimation de l'hôpital national de Zinder est l'endroit où sont pris en charge les enfants gravement malnutris dont la vie est en danger. / © 2018 European Union (photo by Ollivier Girard) / source : flickr.com CC

Le département de N’Gourti souffre d’insuffisance du personnel médical

L’insuffisance du personnel médical entrave la fourniture et l’accès aux services de santé.

Situé à plus de 260 kilomètres au nord-est de Diffa, le département de N’Gourti fait face à une insuffisance de personnels soignants.

Le district sanitaire manque de personnels comme les sages-femmes et les infirmiers selon le médecin chef adjoint.

« Nous avons un effectif de deux docteurs » a confié Dr Djibo Mahaman Ousmane, médecin chef adjoint du district sanitaire dudit département.

Ce département qui est plus grand que la Suisse, ne dispose que deux sages-femmes. Une problématique qui touche l’effectif des agents de santé. Néanmoins, le district sanitaire accueille des bénévoles et des contractuels. Par contre, la majorité des contractuels sont des épouses des miliaires, « dès que leurs époux sont affectés » dans une autre zone, elles quittent. 

Dans cette zone qui se caractérise par son vaste plateau dunaire, la période de froid est propice aux développements de certaines maladies qui touchent les enfants. «  C’est en cette période (de froid) que les enfants tombent fréquemment malades surtout par rapport à la toux, au rhume ou aux autres maladies respiratoires ».

Il arrive parfois que la formation sanitaire du médecin chef adjoint accueille près de 30 patients par jour atteints de paludisme.

À l’heure actuelle, le département de N’Gourti ne dispose pas d’un hôpital, où, il est possible d’effectuer certains types de diagnostics.

D’après une nouvelle étude de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), une importante pénurie de travailleurs de la santé en Afrique compromet la fourniture et l’accès aux services de santé. Et cela, bien que les pays africains aient consenti des efforts pour soutenir le personnel.

L’OMS souligne que dans la région Afrique, l’inégale répartition du personnel de santé varie d’un pays à l’autre, « allant de 0,25 travailleur de la santé pour 1000 personnes au Niger ». Le ratio le plus bas de la Région Afrique tandis qu’il est de 9,15 pour 1000 personnes aux Seychelles.

Faride Boureima.