Tounga Goumbi, le village immergé par les eaux bientôt déguerpi
Le village inondé de Tounga Goumbi. Crédit photo : Fahdel Alou

Tounga Goumbi, le village immergé par les eaux bientôt déguerpi

Les habitants touchés par les inondations à Tounga Goumbi, dans la commune de Tanda, doivent abandonner leurs habitations.

Tounga Goumbi, dans le département de Gaya, à la lisière du fleuve Niger, vit dans un risque permanent car envahi par les flots. Victime d’inondation dû à la montée des eaux du fleuve ; le village n’est plus habitable. Près de 180 ménages doivent obligatoirement quitter leurs maisons.

Le village de Tounga Goumbi, situé dans la commune de Tanda, département de Gaya, sera déguerpi dans les jours à venir, selon la décision prise par les autorités départementales. Cette décision fait suite aux mesures protectrices prises par les autorités de protéger les personnes à risque. « Nous avons visité ce village et le constat est que les gens sont dans un risque permanent, il faut absolument déguerpir ce village puisque, qu’ils sont presque dans le fleuve ».

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Les autorités n’ont plus le choix que d’appliquer les consignes données dans le cadre de la protection civile. Alors, « la décision de déguerpir est déjà prise, et on va l’exécuter » a déclaré Assimou Abarchi, préfet de Gaya au micro de Fhadel Alou le correspondant de Studio Kalangou. Il ne reste que les modalités pratiques pour la relocalisation sur le nouveau site retenu par les autorités locales a souligné le préfet. 

Selon le préfet de Gaya, « 174 ménages ont été comptabilisés et d’autres n’ont pas été recensés ».

Ce n’est pas la première fois que le village de Tounga Goumbi fait face à une telle situation. En 2019 déjà, le même phénomène a été observé et se répète de nouveau en pleine saison pluvieuse. À l’époque, certains ménages ont accepté de regagner le site mis à leur disposition tandis que d’autres n’ont pas suivi.

D’ores et déjà, des discussions sont en cours entre les propriétaires terriens et les autorités communales pour les dédommagements.

Faride BOUREIMA.