Les autorités nigériennes ont dressé le bilan des inondations au Niger, et ce depuis le début de la saison pluvieuse cette année.

Dans un point de presse animé le 15 septembre, le ministre de l’action humanitaire et de la gestion des catastrophes, Laouan Magagi, a donné non seulement le bilan des inondations mais aussi la réponse apportée. Selon le ministre, à la date du 13 août 2022, plus de 180 000 personnes sont impactées par cette situation. Un bilan inférieur à celui de 2021 à la même date.

Le bilan dressé par les autorités fait ressortir malheureusement plus de 71 décès  de plus qu’en 2021. À ce triste bilan mortuaire vient se greffer 20 339 maisons effondrées en 2022 contre 12 707 l’année précédente.

« Cela a concerné les huit régions même si deux régions ne sont pas trop impactées, ça a concerné 41 départements sur les 63 et cela a concerné 115 communes sur les 255 communes » que compte le pays a expliqué le ministre.

Le ministre de l’action humanitaire, Laouan Magagi, n’a pas manqué de brosser la situation des crues locales.

Répondre à l’urgence

Pour la réponse face aux inondations, dès le mois de mai, le gouvernement du Niger et de ses partenaires se sont pré-positionnés. En tenant compte des annonces faites par la direction nationale de la météorologie. Ces prévisions ont « permis cette année que les réponses soient promptes » a expliqué le ministre.

Il précise que « plus de 50% des besoins ont été satisfaits grâce à l’assistance du gouvernement et de ses partenaires ».

Fin septembre, les autorités nigériennes ainsi que ses partenaires adopteront le plan triennal de contingence des inondations. Ce document s’inspire des leçons des 5 années de réponse face aux inondations.

Laouan Magagi lance un appel aux autorités municipales afin de reloger « les sinistrés sur des sites appropriés autres que les classes en cette veille de rentrée scolaire ». Avant d’ajouter qu’il est important qu’ils interdisent, « la circulation des camions transportant du sable sur les digues, ce qui fragilise leur endurance ».

Enfin, il appelle les partenaires pour qu’ils se mobilisent davantage afin de venir en aide aux populations sinistrées.

Les crues locales

Les autorités surveillent de près la crue fluviale dite crue locale consécutive aux eaux de pluies charriées par les affluents du fleuve Niger notamment la Sirba et le Gorouol.

Le 28 août 2022, il a été observé une crue du fleuve du Niger dont la hauteur maximale est de 568. Selon le ministre de l’action humanitaire, « elle dépasse celle de l’année passée observée le 31 aout 2021 qui était de 494 cm et la moyenne décennale (2012-2021) qui est de 543 cm ».

Aussi, la station de Bagara de la Komadougou dans la région de Diffa a atteint 414 cm au 30 aout 2022. Et à la même période en 2021 la hauteur était à 391 cm.

« Je dois aussi attirer l’attention des populations riveraines et des autorités locales d’augmenter la vigilance et la prudence face au risque de crue » ; conclut le ministre de l’action humanitaire et de la gestion des catastrophe du Niger.

Faride BOUREIMA.