Plusieurs régions du Niger signalent des attaques d’ennemis de culture
Une larve de Raghuva albiounctella (Mineuse de mil) / Ousmane Mamoudou / Studio Kalangou

Plusieurs régions du Niger signalent des attaques d’ennemis de culture

Les régions de Niamey, d’Agadez et de Diffa enregistrent des attaques des ennemis de culture.

Dans ces trois régions du Niger, ce sont 236 hectares qui ont été infectés par ces ennemis de culture. C’est ce qui ressort du bulletin phytosanitaire de la troisième décade du mois de juin, publié le 1er juillet 2022.

Selon ledit bulletin, l’installation progressive de la campagne agricole va créer localement des conditions favorables au développement de certains ennemis de culture note le bulletin. On peut également s’attendre à une possible attaque sur les jeunes pousses de mil en cas de rupture de pluies.

La situation phytosanitaire générale dressée par la direction générale de la protection des végétaux se présente ainsi :

Dans les communes de Niamey I et II, ce sont des attaques de sautériaux à dominance Acrotylus spp et le Chrotogonus senegalensis qui sont enregistrées sur les jeunes pousses de mil.

Dans le département d’Iferouāne, c’est l’oignon qui est attaqué par le thrips (Thrips tabaci) sur 70 hectares. Dans le département d’Iférouane, 10 ha de terre ont été couverts par les traitements. Ces derniers se poursuivent précise ledit bulletin.

À Goudoumaria, région de Diffa, le maïs est attaqué par des coléoptères ou Pachnoda interrupta. Dans cette région, 48 hectares de cultures ont été attaqués par des coléoptères sur 48 hectares de cultures irriguées de maïs au stade floraison.

Dans les régions de Dosso, Maradi, Tahoua et Zinder, on observe une accalmie.

Selon les perspectives dressées par ladite direction ; cette installation progressive de la campagne créera localement des conditions favorables au développement de certains ennemis de culture. Ainsi, des éclosions des larves de sautériaux peuvent intervenir dans les zones où les conditions sont déjà favorables. La direction prévient que, « on peut également s’attendre à une possible attaque des criocères sur les jeunes pousses de mil en cas de rupture de pluie ».

La direction générale de la protection des végétaux souligne que le ravitaillement des régions en pesticides interviendra incessamment. Au total, 117 849 litres de pesticides sont stockés dans les huit régions du Niger. Des stocks qui permettent de traiter 154 280 hectares.

« La surveillance rapprochée des cultures doit être de mise pour éviter toute surprise d’apparition de foyers d’infestations » conclut la Direction générale de la protection des végétaux.

Faride BOUREIMA.