L’apport du commerce des femmes à Gaya
Une jeune femme vendant de la pate d'arachide dans le marché de Wadata/ Niamey © Olivier Girard/ Studio Kalangou

L’apport du commerce des femmes à Gaya

Pour les femmes de Gaya, dans la région de Dosso, le commerce constitue la principale activité génératrice de revenus.

Bien qu’il soit important de rappeler que le commerce est l’un des secteurs clé de l’économie nigérienne, son importance relève d’un caractère tout particulier, car il s’agit d’un pays sous développé et continental (sans débouché maritime) qui souffre de la mauvaise qualité des voies de communication et de sa dépendance vis-à-vis du marché extérieur.

Malgré cette situation défavorisante, les échanges commerciaux connaissent une relative progression au Niger grâce à l’effort des femmes des zones rurales. C’est ce qu’explique Bachir Moussa Salla, économiste et expert-comptable à Gaya << Dans certains villages, les femmes sont déjà en coopérative, c’est elles-mêmes qui créent ces coopératives et demandent un peu le soutien de l’Etat ou des communes…>>. Tous ces efforts montrent à quel point ces femmes rurales se battent pour subvenir à leurs besoins quotidiens.

Toujours selon Bachir Moussa Salla, qui cite un exemple du département de Gaya << Le jour du marché de Gaya (mardi) il y a beaucoup de femmes des entités environnantes qui quittent leurs villages pour venir vendre à Gaya >>. Sur le plan économique il ajoute : << bien qu’elles en bénéficient… la commune aussi tire profits vue la taxe qu’on prélève sur leurs commerces, ça va dans le sens du développement de la commune et c’est cette taxe qui permet d’assurer l’éducation et la santé de leurs enfants >> Ceci témoigne encore une fois de plus toute l’importance qu’a le commerce rural dans le développement de l’économie nigérienne.

Dans un magazine du Studio Kalangou sur l’autonomisation des femmes à Yellou, dans le département de Gaya nous avons recensé des témoignages de quelques femmes : << le commerce que je fais c’est la vente de l’huile d’arachide ; le commerce est vraiment très important pour nous, il contribue beaucoup dans notre quotidien ; nous avons des enfants qui étudient ici à Gaya, d’autres à Niamey, à Dosso aussi. Souvent, ils nous appellent pour des besoins d’argent…>>  toutes ses femmes aspirent à une autonomie financière malgré le poids des tâches ménagères et la situation du pays

Adam Yerima Sariou