La lutte traditionnelle nigérienne : Une compétition aux multiples enjeux
Opposition entre deux lutteurs dans l'arène de lutte de Niamey à la 42e édition du sabra national / CC / Assoumane Aboubacar / Studio Kalangou

La lutte traditionnelle nigérienne : Une compétition aux multiples enjeux

Lancée officiellement le 24 décembre 2021, par le premier ministre du Niger, Ouhoumoudou Mahamadou, la 42ème édition du sabre national bat son plein à l’arène de lutte traditionnelle de Niamey.

Placée cette année, sous le thème du « Vivre ensemble », le ministre de la jeunesse et des sports, Sékou Doro Adamou, a déclaré que ce thème ravive la culture de certaines valeurs de citoyenneté, de paix et de tolérance. Ce qui contribue à renforcer la cohésion sociale.

Depuis le début de la compétition, beaucoup de citoyens assistent au déroulement des combats. Certains se sont exprimés au micro du Studio Kalangou.

« Nous souhaitons que cette année, la lutte se déroule en toute transparence. Qu’on mette le Niger et les nigériens en avant, car c’est le sport le plus aimé et régulièrement suivi au Niger. Que personne ne soit blessé dans les prises de décision. C’est un joyau que nous avons hérité, que nous aimons et apprécié même à l’étranger » indique un spectateur. Il faut noter que la lutte traditionnelle est le sport roi au Niger.

Ainsi, un autre citoyen souligne « qu’ils s’en tiennent aux anciennes valeurs de la lutte, car c’est depuis le temps de Kountché que nous suivons cette lutte ».

Une génération de lutteurs en plein renouvellement

Maitre Mary Malam Daouda, consultant en lutte traditionnelle indique « Toutes les régions sont venues avec de nouveaux lutteurs, c’est ce qui a fait que les anciens ont trouvé des complications parce qu’ils ne connaissent pas les techniques de leurs adversaires » car ces derniers peuvent surprendre à tout moment. De ce fait, le consultant ajoute qu’il y aura beaucoup de surprises cette année tant sur le plan technique qu’athlétique. Par exemple, beaucoup de lutteurs se sont évanouis cette année, car n’étant pas suffisamment entrainés.  

La lutte traditionnelle a été érigée sport national au Niger depuis 1989. Cette année, 80 lutteurs se sont lancés dans la course au sabre national.

Le président de la fédération nigérienne de lutte traditionnelle, Ounfana Moussa a appelé tout le monde, surtout les lutteurs, à multiplier les efforts pour que cette présente édition soit meilleure que toutes les précédentes.

Rabi Assoumane Hamani