Le Niger : l’indice de fécondité passe de 7,2 enfants par femme à 6,2 enfants
Une scène de rue / Gustave Deghilage / Source: flickr.com / CC BY-NC-ND 2.0

Le Niger : l’indice de fécondité passe de 7,2 enfants par femme à 6,2 enfants

Au Niger, l’indice synthétique de fécondité (ISF ou nombre moyen d’enfants par femme) est désormais de 6,2 enfants en moyenne par femme en 2021.

Les résultats préliminaires de l’enquête nationale sur la fécondité et la mortalité des enfants des moins de cinq (5) ans (ENAFEME 2021) rapportent que le Niger a enregistré des avancées significatives dans la baisse de la fécondité des femmes.

Baisse de la fécondité

Ces résultats indiquent une baisse de l’indice synthétique de fécondité (ISF) passant de 7,6 enfants par femme en 2012 à 6,2 enfants en moyenne par femme 2021. Une baisse de 18%, qui s’observe plus en milieu rural ou la fécondité est passée de 8,1 enfants en 2012 contre 6,5 en 2021, soit une baisse de 20%. Tandis qu’en milieu urbain, elle était de 5,6 enfants en 2012 contre 5,0 en 2021,  ce qui représente une baisse de 11%.

ENAFEME 2021 relève également une baisse importante de la fécondité chez les adolescentes qui, passe de « 39,3 % en 2006 à 40,4% en 2012, puis à 24,7% en 2021 ».

La prévalence de la contraception moderne a augmenté entre 2006 et 2012, une augmentation de la prévalence de la contraception moderne est observée au Niger. Cette prévalence est passée de 5% à 12,2%. Selon les principaux résultats préliminaires de l’ENAFEME 2021, « une légère baisse de  l’utilisation de la contraception moderne par rapport à l’ENDS-MICS de 2012 (12,2% et 10%). La baisse la plus importante est observée au niveau de la pilule qui est passée de 5,6% en 2012 à 3,6% en 2021 et de la MAMA :

3,9% en 2012 contre 0,1% en 2021. » Cependant, le taux d’utilisatrices des injections est passée de 2,1% à 3,3% au cours de la période 2012-2021.

L’enquête nationale sur la fécondité et la mortalité des enfants des moins de cinq (5) ans (ENAFEME 2021) révèle également un accroissement de l’utilisation des implants « avec une proportion de 2,8%. » Par contre ce taux était de 0,3% lors de l’enquête de 2012.

Evolution des soins prénataux et postnataux

Entre 2006 et 2021, les soins prénataux et postnataux ont montré une nette évolution notamment dans le cadre des naissances assistées « par un prestataire formé » apprend-on dans ENAFEME 2021. Selon l’enquête démographique et de santé et à indicateurs multiples (l’ENDS-MICS de 2012) cet indicateur était 29% contre 44% cette année. « De même, en 2021, 44% des naissances ont eu lieu dans un établissement de santé, contre 30% en 2012. »

Ceci témoigne de la nette amélioration des conditions d’accouchement. « Pour les soins prénataux, en 2021, presque quatre femmes sur dix (37%) ont effectué, au moins, les 4 visites prénatales recommandées. Cette proportion était de 33% en 2012. »

Aussi, la couverture vaccinale chez les enfants de 12-23 mois a baissé entre 2012 et 2021. Des observations constatées au niveau de Polio3, de la rougeole ainsi que de la couverture vaccinale apprend on dans les résultats préliminaires de l’enquête nationale sur la fécondité et la mortalité des enfants des moins de cinq (5) ans. «  Cette dernière est passée de 52% en 2012 à 33% en 2021. » Par contre, les résultats de l’ENDS-MICS de 2012 et d’ENAFEM 2021 mettent en lumière une légère baisse de la mortalité chez les enfants des moins de 5 ans. « Elle est de 123‰ en 2021 contre 127‰ en 2012 ».

De même, la mortalité infantile chez les enfants des moins d’un (1) an « a augmenté entre les deux enquêtes passant de 51‰ en 2012, à 73‰ en 2021 », tandis que le taux de mortalité juvénile chez les enfants âgés de 1 à 4 ans est passé de 81‰ en 2012 à 55 ‰ en 2021.

Faride BOUREIMA