Rencontre de haut niveau à Marrakech

Rencontre de haut niveau à Marrakech

La rencontre de haut niveau sur le climat, débutée hier en présence des chefs d’Etat, se poursuit toute la journée à Marrakech. Pas de compte rendu officiel après la première journée d’échanges. Les débats restent confidentiels. Mais les observateurs relèvent de fortes divergences en matière de mécanismes de financements.

Le point avec Alhassane Kouzi

Rien ne filtre pour le moment de ces deux premiers jours de négociations. Les chefs d’Etat défendent successivement leurs documents de Contribution Déterminée nationale finalisée au cours de la semaine dernière, qui résume leurs engagements et leurs stratégies pour contribuer à la réduction des gaz à effet de serre.

Selon des sources au niveau du groupe africain, les points de blocage essentiels résident dans les mécanismes financiers et l’accès au Fonds vert. Les Pays les moins avancés demandent que le financement des projets d’atténuation et d’adaptation soit priorisé, en fonction de leur vulnérabilité aux effets du changement climatique. En clair, certains pays devraient être prioritaires sur d’autres. Se pose alors la contrainte de pouvoir démontrer pour chaque pays que les préjudices subis sont les conséquences directes du réchauffement. Sur ce point, les mécanismes juridiques et d’analyses techniques n’existent pas encore.

Pour maintenir une forme de pression, le continent africain a organisé aujourd’hui la journée Afrique, au sein de la zone bleue de la COP réservée aux négociateurs. Rencontrée au pavillon africain, la Ministre française de l’Environnement Ségolène Royal espère des avancées concrètes.

« Cette journée sert à mettre tout le monde d’accord, tout le monde ensemble, à faire le point sur les financements existants. Ces financements sont mis en place. Parce qu’à la fois les financements que la France avait promis sont mis en place, les fonds sont versés. Et donc l’unité mise  auprès de la banque africaine de développement peut fonctionner. Ça c’est une très bonne chose. Il faut que les entreprises soient présentes. Elles le sont. Il faut que les fonds bilatéraux soient présents. Ils le sont. Il y a une liste de projet qui a été faite. Et maintenant il appartient au africains de choisir leurs projets. Donc les choses sont en très bonne voie et moi je suis très contente de voir ces résultats. »

Les résultats des négociations sont attendus demain après- midi.