Politique agricole : les agents du secteur entendent jouer leur rôle

Le Conseil des ministres a confirmé cette semaine les orientations de la politique agricole, connue sous le nom d’Initiatibe 3N « Les Nigériens nourrissent les Nigériens ».
Ce programme a été mis en place pour améliorer la production nationale, et tenter d’atteindre l’autonomie alimentaire, même lors des périodes de sécheresse. Objectif : réduire la fréquence des déficits céréaliers et fourragers, améliorer la qualité nutritionnelle des repas des ménages et surtout des enfants, assurer un approvisionnement régulier des marchés et garantir leur accessibilité à toutes les catégories sociales du pays.

Selon le Secrétaire général du Syndicat National des Agents de l’Agriculture du Niger Manou Bagué, la réussite de tout programme agricole passe nécessairement par l’implication effective des agents du ministère de l’Agriculture.

Au micro de Studio Kalangou, Manou Bagué explique :

 » Si durant le premier mandat du Président, l’initiative 3 N n’a pas eu beaucoup de visibilité, c’est parce qu’un temps, les responsables du Haut-Commissariat, en charge de ce projet, ont cru qu’ils pouvaient prendre des agents du service civique pour les nommer en remplacement des agents du ministère de l’Agriculture.
Non seulement, nous sommes discriminés par rapport aux agents de l’Etat, mais de surcroît, on voulait prendre des substituts pour nous remplacer. On a vu les limites de cette politique. Je crois qu’on s’est rendu compte que c’était des erreurs.
Tout le monde se rend compte que les agents du développement rural ont un rôle important à jouer ; 85 pour cent de la population vit de l’agriculture ; le même pourcentage de cette population est analphabète. Ces gens-là si on ne les encadre pas ; on ne va jamais rien améliorer ni rien moderniser.
Or aujourd’hui, la science se développe à un rythme exponentiel ; il faut donc des agents motivés et bien formés. Leur rôle est déterminant pour la réussite de tout programme agricole. »