La « déclaration de Niamey » : le point de vue d’un historien
Les gens marchent dans le quartier du marché le 27 Juillet 2013 dans la la ville malienne nord de Kidal. AFP PHOTO / KENZO TRIBOUILLARD

La « déclaration de Niamey » : le point de vue d’un historien

La signature dimanche dernier d’un accord d’entente dit « déclaration de Niamey » entre les deux groupes qui se disputent le contrôle de la ville de Kidal au Nord Mali : la Coordination des Mouvements de l’AZAWAD-CMA et la Plate-forme du 14 Juin Malien a suscité de multiples commentaires.

Le dialogue a été conduit sous l’égide du premier ministre nigérien Brigi Rafini ; les autorités maliennes n‘étaient pas représentées.
Selon le professeur Djibo Mamoudou, enseignant-chercheur à l’université de Niamey, l’accord est à saluer, parce que les deux protagonistes semblent avoir décidé de faire la paix, mais cela ne suffit pas…

« L’accord théoriquement est très bien, il est a salué parce que tout simplement, il est susceptible de faire taire les armes, il est susceptible d’amener certaine quiétude entre les frères Maliens qui s’entretuent ; mais cet accord semble aussi créer une situation de fait.

Pourquoi ? Parce que tout simplement Kidal est au Mali et le fait que des groupes armés s’entendent pour gérer Kidal en dehors de l’Etat Malien, pose un problème. Si ce protocole d’accord pouvait s’inscrire dans un cadre global de règlement de la question au Mali afin que le Mali retrouve son unité, ce serait une bonne chose.

A vous entendre parler c’est accord a des conséquences ?

Forcément, parce que c’est des gens qui s’entendent en dehors de l’Etal malien. L’idéal serait que l’Etat malien reprenne le contrôle de toute la région, de tout le pays et que le Niger et les autres pays forcent l’Etat Malien à considérer les autres populations comme étant des populations maliennes à cent pour cent avec tous leurs droits.