Fièvre de la vallée du rift : mortalité en baisse, mais vigilance de rigueur

Fièvre de la vallée du rift : mortalité en baisse, mais vigilance de rigueur

Les autorités sanitaires du Niger ont fait ce samedi 2 octobre un nouveau point de l’évolution de l’épidémie de la « fièvre de la vallée du rift » qui sévit depuis août 2016 dans les districts sanitaires de Tchintabaraden et  de Tassara (région de Tahoua).

Le Dr Idrissa Mahamadou Maïga, secrétaire général du Ministère de la Santé publique, a indiqué que « le nombre de décès était en train de baisser de manière significative. « A la date du 02 octobre 2016, on a enregistré 87 cas, dont 27 décès soit un taux de mortalité de 31 pour cent. Ces décès ont été essentiellement enregistrés parmi les patients admis à un stade avancé de la maladie ».

« C’est pourquoi, a indiqué Dr Idrissa Mahamadou Maïga, nous demandons une nouvelle fois à la population de se présenter aux services de santé dès l’apparition des premiers signes (céphalées, fièvres, courbatures) afin d’y recevoir le traitement approprié. « Cette prise en charge » a indiqué le responsable « s’est avérée efficace depuis l’installation du dispositif dans nos formations sanitaires. »

Le fonctionnaire a aussi exhorté la population à « limiter les déplacements des animaux des zones infestées vers les zones non infectées et vice versa, à faire bouillir le lait avant consommation » ; il a rappelé qu’il était important d’éviter le contact direct avec les animaux malades. Enfin, il a demandé que les cadavres d’animaux morts soient ensevelis avec précaution, et que toute manifestation inhabituelle du cheptel soit déclarée aux services vétérinaires. »

Invité de Studio Kalangou, le Docteur Abraham Izaine, cadre à la direction générale des services vétérinaire du ministère en charge de l’agriculture et de l’élevage avait rappelé la semaine dernière les éléments essentiels de la maladie : « la fièvre de la vallée du rift est une zoonose qui touche à la fois les animaux et les humains. La transmission est vectorielle par un moustique et aujourd’hui avec les inondations, toutes les conditions sont remplies ; l’écosystème est prêt pour ce genre de maladie.

De son côté, le Docteur Maidagi Oumarou, coordinateur général de l’ONG BEFEM (Bien être de la femme et de l’enfant au Niger) a indiqué sur Studio Kalangou « On est surpris ; c’est une maladie qui est apparue nouvellement au Niger. Il y a eu effectivement des cas dans les années passées mais il faut dire qu’une telle épidémie ou épizootie comme disent les spécialistes de la santé animale, c’est la première fois au Niger ».