Le président du Conseil national de dialogue politique (CNDP), également Premier ministre du Niger Brigi Rafini a annoncé, mardi, le report « sine die » des élections locales, prévues initialement le 8 janvier prochain. Cette annonce est la conclusion de la réunion, le même jour, du CNDP, une instance de concertation, créée en 2004 et regroupe les partis politiques légalement reconnus et le gouvernement.
L’opposition, regroupée sous la bannière du Front pour la Restauration de la Démocratie et la Défense de la République (FRDDR), a préféré garder chaise vide à la réunion. Par ailleurs, les représentants des partis « non-affiliés » ont quitté la séance.
Le président du CNDP, Brigi Rafini, a expliqué la décision de reporter les élections, en ces termes :
« Nous avons, au cours de cette réunion, suite au débat, abouti à la conclusion de reporter les élections locales prévues initialement le 08 janvier 2017. Les raisons fondamentales et objectives qui soutiennent cette démarche des partis politiques, c’est d’abord la nécessité impérieuse d’élaborer un fichier biométrique afin de réaliser des élections propres. Il s’est avéré nécessaire et impérieux de revoir nos textes et le cadre du système électoral nigérien, de procéder à une relecture des textes encadrant ces élections et ce système électoral.
Une troisième raison qui commande le report des élections est que les partis politiques, dans leur ensemble, ont jugé utile de disposer d’un temps suffisant pour préparer des compétitions saines et propres »
Le journal « La Griffe » (centriste), et le quotidien «L’enquêteur » proche de l’opposition, dans leurs dernières éditions, avaient déjà anticipé, en invoquant des raisons de trésorerie. Selon ces deux organes de la presse indépendante, il manquerait plusieurs milliards de francs pour boucler le budget des élections, étant donné, affirme le journal la Griffe « que le Niger vit une grave tension de trésorerie…».