Sida/objectif 2020 : que 90% des personnes connaissent leur statut sérologique

Sida/objectif 2020 : que 90% des personnes connaissent leur statut sérologique

Studio Kalangou a consacré son émission « Forum » à la lutte contre le SIDA, avec 2 invités. Docteur Antchi Yahaya, spécialiste des maladies infectieuses et tropicales et Aboubacar Sidikou Maiga, Président de la Fédération des personnes vivant avec le Vih Sida

Docteur Antchi Yahaya, a notamment insisté sur le fait que « pour traiter quelqu’un, il faut le dépister, mais jusqu’à présent, moins de 10% des nigériens connaissent leur statut sérologique. Et pour maitriser une maladie, surtout le VIH, il faut au moins connaitre 90% des malades. Une fois ce pourcentage connu, on peut traiter l’ensemble de ces malades et être certain d’arrêter la transmission et même prévenir ou prendre en charge les nouvelles infections. 

Autre point important, le dépistage des femmes enceintes.

Si le Niger arrive à maitriser cette action,  la prévention peut donner des résultats. »

De son côté, Aboubacar Sidikou Maiga, président de la Fédération des personnes vivant avec le Vih Sida a déploré que « depuis un certain nombre d’années, il y a eu un relâchement complet dans la politique de prévention. Il n’y a plus de séances de sensibilisation à tous les niveaux.

OR, va-t-il ajouté, « pour dépister il faut sensibiliser. Ceux qui sont aujourd’hui sous traitement, sont ceux qui ont été sensibilisés il y a plusieurs années. Nous sommes tous d’accord qu’aujourd’hui pour dire qu’une personne malade traitée est un danger de moins pour la communauté. Parce qu’il y a 99.99% de chance de ne pas transmettre son virus à quelqu’un d’autre.

Donc, le traitement est aussi un moyen de prévention. Mais pour avoir les gens, les amenés à se traiter, il faut les sensibiliser. Sans cette sensibilisation, on va aller à l’échec en 2020.

L’ONUSIDA a fixé comme objectifs pour 2020 que 90% des personnes aient eu un test de dépistage et connaissent leur statut ; que 90% des séropositifs soient traités ; que 90% des patients traités aient une charge virale supprimée.