Reddition d’une trentaine de combattants de Boko Haram

Reddition d’une trentaine de combattants de Boko Haram
Soldats de l'armée nigérienne le 17 juin 2016 à Bosso

Une trentaine de combattants de Boko Haram de la région de Diffa déposée les armes pour se rendre ensuite aux autorités nigériennes, a annoncé ce mercredi 28 décembre, Mohammed Bazoum, le ministre nigérien de l’Intérieur.

C’est la deuxième fois en moins d’un mois que les autorités nigériennes enregistrent des redditions de ressortissants nigériens des rangs de Boko Haram. Le gouverneur de Diffa, Lawali Mahaman Dandano, avait annoncé mi-décembre la reddition de 13 combattants nigériens de Boko Haram.

Explications du ministre de l’Intérieur Mohammed Bazoum au micro du Studio Kalangou: « A l’occasion des évènements de Bosso vous vous souvenez, le président de la république a donné des directives sur la façon dont nous devons nous engager. Et nos forces ont appliquées sur le terrain les instructions du Président de la république. Et depuis lors, nous avons enregistré de nombreux succès qui ont eu pour effet d’affaiblir considérablement cette organisation. Ces derniers temps, nous avons noté des formes d’actions qui indiquent très clairement que cette organisation est en effet très affaiblie et qu’il y avait lieu d’envisager la paix dans le contexte de cet affaiblissement et du nouveau rapport de force entre nous.

Nous avons aussi enregistré des démobilisations dans leurs camps qui se sont traduites par des démarches de la part d’éléments isolés et qui voulaient se rendre. Nous avons facilité le contact avec ces éléments-là. Et cela a pris une certaine consistance qui s’est traduite par le fait que 30 éléments se sont rendus,  certains avec leur famille, leur femmes, leurs enfants. »

Studio Kalangou a pu interroger un de ces repentis : « J’étais combattant de la secte Boko Haram, mais j’ai arrêté pour revenir. Ce qu’ils font est mauvais. Il y a encore d’autres qui veulent cesser. Beaucoup d’autres nous ont déjà devancés. Nous avons compris que quand nous nous rendons, nous n’allons pas être mis sous les verrous. Et nous avons pris la décision de venir. Ceux qui sont encore là-bas pensent que nous avons été arrêtés………Maintenant nous voulons à  ce que le gouvernement nous fasse grâce pour qu’on oublie tout. Et après nous allons œuvrer pour le développement du Niger ensemble avec tous les citoyens. »

La région de Diffa abrite plus de 300.000 réfugiés et déplacés,  qui ont fui les exactions.