Studio Kalangou, la retro

Studio Kalangou, la retro

Semaine du 6 février au 12 février 2017

L’actualité de la semaine du 6 février au 12 février a été principalement marquée, par la marche des scolaires nigériens le Jeudi dernier en commémoration du 27ème anniversaire de l’assassinat de trois étudiants  par les forces de l’ordre en 1990. Ces derniers promettent de poursuivre la lutte jusqu’à ce que justice soit faite. « 27 ans sans justice, 27 ans de tristesse et de peine. On attend beaucoup à ce que la justice soit faite par rapport à cette question. Bien que nous ayons vu le premier ministre qui nous a orientés vers le ministre de la justice. Mais jusque-là rien n’a été fait. Nous n’entendons plus faire concession par rapport à nos revendications. » a déclaré au Studio Kalangou le Secrétaire chargé à la presse de l’USN, Ousseini Hamani.


Dans le nord du pays, dans la région d’Agadez, les prestataires du secteur de la migration clandestine, ont fait une déclaration pour soutenir la loi contre le trafic illicite de migrants, et mettre fin à leurs activités.

Cette décision a été  bien accueillie par le gouverneur de la région d’Agadez, Sadou Saloke qui promet de soutenir ces jeunes désormais sans emplois : « Nous prenons acte de la déclaration courageuse de cessation d’activité en lien avec la migration irrégulière prononcée par ces jeunes. Nous appelons les collectivités territoriales, à prendre en charge les différents dossiers d’accompagnement de ces jeunes ». a-t-il promis au micro du Studio Kalangou le 11 février 2017.

Toujours à Agadez notamment à Bilma, les autorités ont notifié aux orpailleurs et commerçants du Site aurifère de Djado la date officielle de sa fermeture. Fermeture non définitive et essentiellement pour des raisons de réorganisation d’après le Préfet du département de Bilma, Fatimi Boudou « La date butoir c’est le 28, sinon les orpailleurs n’ont pas à s’inquiétés, la fermeture n’est pas définitive mais c’est vraiment pour pouvoir réorganiser et partir sur de nouvelle bases ».

Quant aux orpailleurs et aux commerçants, ils demandent aux autorités, un prolongement du délai jusqu’au mois de ramadan au moins. « Le meeting que nous avons tenu hier après la prière du vendredi, c’est pour manifester notre mécontentement. Par ce qu’on nous a sommé de quitter ce site aurifère de Djado, d’ici le 1er mars prochain.

Les jeunes ne sont pas contents, par ce qu’on ne peut plus aller en Libye, l’Algérie à refouler les migrants, nous demandons au gouvernement de nous prolonger le délai jusqu’au mois de ramadan au moins. »  a déclaré Saadou  Kakalé un commerçant du Djado.

Le village de Guéguémari, dans la commune rurale de chatmari, (région de Diffa), a été le théâtre, Mercredi 8 février, d’une grogne des jeunes. Ils étaient sortis dans la rue et  ont brûlés des pneus sur le Goudron.  Ces manifestants demandent la réouverture de leur marché fermé il y a 8 mois pour cause d’insécurité. Madou Gaggi, un des manifestants a expliqué au studio Kalangou les raisons de leur manifestation « Nous avons manifesté parce que notre marché a été fermé il y a de cela 8 mois. Lors de son passage, le ministre Bazoum a promis la réouverture de ce marché, mais jusque-là ce n’est pas fait. Au sud de notre village il y a un marché et puis d’autres nouveaux marchés ont été créés. C’est pour cela que nous demandons pourquoi notre marché est encore fermé alors que nos jeunes n’ont rien à faire. »


Hors du pays, les 5 et 6 février dernier à Bamako (Mali), les dirigeants du G5 Sahel se sont réunis afin de discuter de « la mise en place des dispositifs de sécurité communs pour mieux gérer les zones frontalières ». Les pays du G5 Sahel doivent agir ensemble pour faire face à la montée du terrorisme et se « … donner les moyens et les ressources nécessaires pour livrer une guerre sans merci à ces obscurantistes qui veulent nous ramener au moyen âge. A cet égard le renforcement du dispositif de sécurité du G5 Sahel et un élément important, nous devons le rendre opérationnel au plus vite » a déclaré le président Tchadien Idriss Deby Itno au micro du Studio Tamani de Bamako.

Notons que cette réunion est intervenue quelque semaine après l’annonce de la création d’une force mixte des forces des pays membre de l’autorité du Liptako Gourma, une organisation composée du Mali, du Niger, du Burkina Fasso et 3 autres des 5 pays membre du G5 Sahel.