Dans le cadre de son émission Forum du 9 Mars, Studio Kalangou a mis sur la table, les questions relatives au football nigérien.
Aujourd’hui le football Nigérien est stationnaire, et selon M. Sékou Berry Ibrahim, journaliste et chroniqueur sportif à la Voix du Sahel, « Le coaching est un problème mineur ». Les difficultés du football nigérien réside dans le fait qu’« on n’a pas de joueur. » « Le problème aujourd’hui, on ne trouve même pas de joueur. C’est ça la difficulté, c’est un débat de fond. Tout le monde le sait aujourd’hui, ce sont les mêmes joueurs qui tournent, ils font ce club-là, l’année qui suit, ils trouvent un autre contrat ».
Devant cette situation, s’indigne-t-il « La Fédération Nigérienne de Football (FENIFOOT) se trouve bloquée par ce que ce sont les mêmes joueurs qui tournent. C’est eux qui doivent jouer les éliminatoires de la coupe d’Afrique Cameroun 2019, c’est eux qui doivent jouer le CHAN, avec des adversaires comme l’Egypte et la Tunisie, il ne faut pas rêver. C’est vrai nous avons battu l’Egypte et l’Afrique du Sud, mais aujourd’hui cette dynamique n’est pas là, puisque la matière n’est pas là. »
M. Roufaye Dan Doua, Chroniqueur sportif et rédacteur en chef du groupe de presse LIPTAKO, estime que le football nigérien est en difficulté parce qu’« (…) il y a un manque d’envie, un manque d’objectif, il y a un manque de motivation qui empêche aujourd’hui d’aller de l’avant. ».Toujours, selon M. Roufaye Dan Doua, « Notre football au-delà du manque de moyens, il y a aussi un manque de vision, c’est presque dans tous les pays africains, vous avez plus d’infrastructures sportives que de joueurs pour jouer au football.
Malgré les 2 CAN, malgré le CHAN, malgré l’UEMOA que nous avons gagné, quand vous prenez aujourd’hui encore sur le maillot du MENA, on n’a pas d’équipementier. On est l’un des rares pays à ne pas avoir d’équipementier. Aujourd’hui encore, le Niger, malgré les 2 qualifications, il faut qu’on achète nos maillots pour porter. Alors que rien qu’avant-hier, l’équipe de France a signé le contrat du siècle avec Nike, 50 millions d’euro par an (…) Alors que nous aujourd’hui encore on achète nos maillots. »
Dans ce même ordre d’idée, Sékou Berry Ibrahim, pense que le football nigérien doit avoir une « (…) vision qui va au-delà de la fédération, qui doit être même une vision nationale au niveau du ministère des sports afin de nous sortir une politique nationale des sports avec des visions claires. »
Il y a un manque de vision de la part des dirigeants du football nigérien estime quant à lui M. Roufaye Dan Doua, qui a posé la question à notre micro : « (…) Qu’est-ce que nos dirigeants veulent ? Est-ce qu’ils veulent un football de qualité ou bien ils veulent du folklore ? »