« Uranium gate » : mise en place d’une commission d’enquête

« Uranium gate » : mise en place d’une commission d’enquête

S’achemine-t-on vers la manifestation de la vérité dans l’affaire dite des 200 milliards de francs CFA ?

Une commission d’enquête parlementaire a été mise en place ce lundi 20 mars, en application d’une résolution votée, la semaine dernière, à l’unanimité par l’Assemblée Nationale.   

Le Président d’Assemblée Nationale Ousseini TINI a expliqué aux membres de la Commission le sens de leur mission : « Votre mission consistera donc à recueillir des éléments d’informations sur les faits déterminés se rapportant à cette affaire. Vous en ferez rapport à l’Assemblée nationale, conformément à l’article 124 du même règlement intérieur qui dispose que le rapport établi par une commission d’enquêtes ou de contrôle est remis au Président de l’Assemblée nationale. Le dépôt de ce rapport est publié au Journal officiel et annoncé à l’ouverture de la plus prochaine séance. Sauf décision contraire de l’Assemblée nationale siégeant à huit clos, le rapport est imprimé, distribué et communiqué au gouvernement pour toute fin de droit. »

Interrogé, le jour du vote sur la création de cette commission d’enquête, le Président du groupe parlementaire Zam-Zam LUMANA Soumana SANDA avait déclaré «On ne peut pas noyer la vérité. Aujourd’hui il s’agit d’une évidence qui a fait que l’intéressé lui-même, je parle de Massaoudou Hassoumi, à l’époque des faits, directeur de cabinet du Président de la République lorsqu’il a cru devoir réunir les médias pour s’expliquer, n’a nullement nié les faits. Au contraire il a insulté notre intelligence en disant que lui tout ce qu’il a fait a permis au Niger de gagner 800 millions sans rien faire. »

L’affaire des « 200 milliards » concerne un système de ventes multiples d’uranium en 2011 entre la société française Areva et le Niger. Le samedi 18 février, au cours d’une conférence de presse, Massaoudou Hassoumi, actuellement ministre des Finances, directeur de cabinet du président de la république à l’époque des faits, avait tenu à démentir formellement les informations selon lesquelles, cette transaction aurait donné lieu à des détournements. Selon lui, l’opération aurait profité à l’Etat du Niger