Force armée du G5 Sahel : l’Union européenne donne 50 millions d’euros

Force armée du G5 Sahel : l’Union européenne donne 50 millions d’euros

 

La Force armée conjointe chargée de la sécurité des frontières des pays du G5 Sahel est en voie de création ;  cette initiative commune des pays membres (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad), est destinée à combattre les groupes djihadistes. Réunis lundi 5 juin, à Bamako, les ministres des affaires étrangères ont confirmé que l’effectif de cette nouvelle force s’élèverait à 10.000 militaires, policiers et civils.

Au micro de nos confrères de Studio Tamani, un autre projet de la Fondation Hirondelle, le ministre des affaires étrangères du Mali Abdoulaye Diop a déclaré :

« Ce qui est nouveau aussi dans le cadre d’une force de cette nature au niveau du continent africain, c’est qu’elle va aussi être chargée  de lutter contre tous les trafics : les trafics de drogue, d’êtres humains et tous les autres trafics y compris l’immigration clandestine. Pour  faire en sorte que les réseaux des trafiquants puissent être démantelés parce que la drogue aussi alimente les conflits  … L’Union Africaine a déjà endossé le mandat de concept de cette force. Le conseil de sécurité est saisi de la question et nous souhaitons aussi que le conseil de sécurité puisse rapidement donner des réponses. »

A l’occasion de sa rencontre annuelle avec les ministres des affaires étrangères des pays membres du G5 Sahel, Frederica Mogherini, la représentante de l’Union européenne et cheffe de la diplomatie européenne a annoncé l’allocation d’une aide de 50 millions d’euros pour la mise en place de cette force conjointe. La diplomate européenne explique :

«Il est clair que ce qui se passe ici au Sahel a des conséquences en Europe et l’inverse aussi est vrai. C’est pour çela qu’on a commencé depuis deux ans à travailler ensemble sur les domaines de la sécurité, sur les domaines du changement climatique, sur le domaine du développement soutenable et aussi sur la prévention des crimes. Je voudrais vraiment saluer la décision que le G5 a prise, établir une force conjointe. J’espère que cela va montrer la bonne direction aussi aux autres partenaires du G5 sahel. L’Union européenne est fière d’être la première à soutenir ce projet. »