Les accidents des bus de transport : une situation qui inquiète la population au Niger
Un bus impliqué dans un accident / Source : Réseaux sociaux

Les accidents des bus de transport : une situation qui inquiète la population au Niger

Au Niger, les accidents de la route sont fréquents. Ils deviennent de plus en plus un véritable problème. En effet, chaque année, le pays enregistre de nombreuses pertes en vies humaines et beaucoup d’handicapés à vie. Le Niger est le premier pays en Afrique avec un taux élevé d’accident. Il est de 37% et se situe en tête parmi les pays de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Il enregistre en moyenne 800 décès par an des suites des accidents de la circulation. En 2018, le pays a enregistré 6428 cas d’accident dont 900 personnes tuées, environ 3263 blessés graves selon les statistiques duministère des Transports. En 2019, près de 1000 décès (929) ont été enregistrés sur les routes et 6583 blessés dont certains sont devenus des handicapés à vie selon les statistiques.

Aussi, ces derniers temps, le pays ne fait qu’enregistrer des accidents de la route, provenant des bus de transports en commun qui ont occasionné plusieurs morts et blessés. A la date du 9 Août 2021, un accident de la route sur l’axe Tabalak-Abalak dans la région de Tahoua d’un bus de transport a couté la vie à au moins dix (10) personnes et plusieurs blessés.

Cette situation préoccupe beaucoup la population nigérienne. Quelques personnes se sont exprimées au micro du Studio kalangou, « l’Etat a le devoir de par sa responsabilité de créer les conditions pour que ces bus puissent sillonner le territoire national en ayant des voies accessibles en bon état » indique une citoyenne. Parfois, certains accidents sont dus aux mauvais états des routes et des véhicules. Et malgré la dégradation de beaucoup de ces voies, les véhicules les empruntent toujours. Il faut aussi noter la saison des pluies qui augmente le risque des accidents parce que presque toutes les voies sont impraticables en cette période.

Cependant d’autres causes sont dues à l’excès de vitesse, à la fatigue des conducteurs ou même à la consommation des stupéfiants. Une autre raison avancée par une autre citoyenne est « qu’il n’y a pas assez de chauffeurs ». Les quelques- uns sont très fatigués, ils n’ont pas de repos et d’autres dorment même en conduisant.

Et pour cela « il faut qu’il y ait une sensibilisation de ces chauffeurs à qui on confie la vie des centaines de citoyens » ajoute un citoyen.

Parce que tous ces accidents constituent un véritable fléau national. Ils ont des conséquences très négatives sur le plan social et économique. Et la plus plupart des victimes ont entre 20 à 39 ans avec un taux de plus de 67%.

Pour cela des dispositions doivent être prises par l’Etat, « l’Etat doit prendre ses responsabilités en premier lieu, parce que parmi certains chauffeurs, il y a certains qui nous le savons tous ici au Niger, principalement à Niamey ont eu leurs permis de conduire par des voies détournées » explique un citoyen. Et d’ajouter, « il faut que les conducteurs soient mis dans leurs droits parce que des taxes, et impôts sont payés ».

L’Etat doit prendre toutes les mesures possibles pour réparer les routes dégradées. L’Etat doit aussi encore exiger aux gens de porter obligatoirement la ceinture de sécurité et le casque pour les motocyclistes. Ces mesures contribueront à diminuer au moins le nombre de victimes de la route. Les conducteurs doivent surtout eux aussi apprendre à respecter et à mieux connaitre le code de la route.

Rabi Assoumane Hamani.