Niger : Deux travailleurs chinois enlevés sur un site aurifère dans l’ouest du pays
Image d'illustration / Studio Kalangou

Niger : Deux travailleurs chinois enlevés sur un site aurifère dans l’ouest du pays

Deux ressortissants chinois ont été enlevés le dimanche 06 juin 2021 au Niger, dans l’ouest du pays. Une information confirmée lundi soir par les autorités nigériennes.

Ils travaillent pour la société chinoise, COMEREN, qui a obtenu du gouvernement nigérien en 2020, quatre permis de recherche pour l’or, le cuivre ainsi que des métaux connexes dans les régions de Tillabéry et d’Agadez.

Les deux personnes ont « été enlevées dans la nuit (…) par des hommes armés à Mbanga », a déclaré Tidjani Ibrahim Katiella, gouverneur de Tillabéri dans un article publié par le Figaro. Mbanga est un village de la commune rurale de Namaro, situé à une soixantaine de kilomètres de Niamey ; non loin de la frontière du Burkina Faso, en plein cœur de la zone dite des « trois frontières ».

C’est la première fois que des Chinois sont kidnappés dans cette zone frontalière avec le Burkina Faso. Par contre le dernier rapt d’un ressortissant de la République populaire de Chine au Niger date du 6 juillet 2007 dans la région d’Agadez. A l’époque c’est un agent du groupe nucléaire chinois, China Nuclear Engineering and Construction Corporation (CNEC) qui avait été enlevé par les rebelles du Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ).

Selon RFI, c’est la base-vie des travailleurs qui a été prise d’assauts par les assaillants qui « ont enlevé deux techniciens chinois, le troisième a réussi à se cacher dans les buissons avoisinants. Il a été retrouvé sain et sauf par une patrouille des forces spéciales. »

Une semaine plutôt des individus armés non identifiés ont fait irruption dans ladite localité en ciblant des débits de boissons alcoolisées et passant à tabac la clientèle, a confié un orpailleur joint au téléphone par le Studio Kalangou, le 08 juin 2021.

L’état d’urgence en vigueur dans la région de Tillabéry est prolongé depuis le 22 avril 2021 par le conseil des ministres.

Faride BOUREIMA.