Métamphétamine et cannabis : des saisies à Niamey et à Dosso
Présentation d'une saisie de métamphétamine à Niamey par OCRTIS / CC- Faride Boureima / Studio Kalangou

Métamphétamine et cannabis : des saisies à Niamey et à Dosso

L’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (OCRTIS) a saisi, sur deux opérations, plus de 2 kg de métamphétamine à l’aéroport international Diori Hamani de Niamey, d’une valeur estimée à 26 235 000 F CFA.

Lors de la première opération (06 mars 2021) des agents de l’OCRTIS en service à la Cellule Aéroportuaire Anti-Trafic (CAAT) ont saisi au fret de l’aéroport la métamphétamine dissimulée dans « deux cartons contenant des tableaux de décoration » en partance pour la Nouvelle Zélande et l’Espagne, a expliqué la commissaire Nana Aïchatou Ousmane Bako. Selon la commissaire « une substance blanchâtre en forme de cristaux » se trouvait à l’intérieur desdits tableaux. La substance est alors de 1,02 kg. C’est lors de l’analyse d’un échantillon par le laboratoire de la police technique et scientifique que « la présence de métamphétamine » est confirmée.

Une drogue de synthèse qui crée instantanément un état d’euphorie semblable à celui procuré par la cocaïne. Elle est très addictive.

Le 29 mars 2021 poursuit la commissaire Nana Aïchatou Ousmane Bako, les agents de la Cellule Aéroportuaire Anti-Trafic ont saisi une seconde fois « suivant le même mode de dissimulation » et cette fois-ci « dans trois tableaux ». Dans cette seconde saisie au fret de l’aéroport international Diori Hamani de Niamey se trouvait 1,365 kg de métamphétamine.

Une personne de nationalité nigériane a été interpellée suite aux investigations de la police, ce dernier tentait de fuir le pays.

En somme, « ces deux saisies démontrent une fois de plus que nos plateformes aéroportuaires continuent d’être utilisées par des trafiquants étrangers » comme lieux de transit des produits illicites pour « divers horizons » via le fret aérien a conclu la commissaire Nana Aïchatou Ousmane Bako.

Une autre saisie de drogue à Gaya

Dans la même journée du 29 mars 2021, une autre saisie de drogue a été effectuée, mais cette fois-ci dans le département de Gaya, commune de Tounga-Djado, région de Dosso. Où l’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (OCRTIS) au poste de police de Sabon Birni a découvert sur deux individus à motos, environ 400 briques de chanvre indien ou cannabis.

 « Il s’agit d’une saisie de 388 briques de chanvre indien ou encore cannabis, communément appelés Wi-Wi d’un poids de 420 kilogrammes sur une piste de fraude à 4 kilomètres du côté Sud-Est de la commune de Tounouga » a indiqué Hassane Maiga Moussa, chef de poste de la police frontalière de Tounga-Djado au micro du Studio Kalangou.

D’après le chef de poste de police , au cours de la saisie, les deux (2) motos ont été immobilisées. Mais les deux individus ont pu prendre la fuite. Des investigations sont en cours afin de les identifier et de les remettre a la justice.

Un appel à l’endroit du nouveau Gouvernement

Cependant, malgré les efforts déployés par le service de lutte contre la drogue au Niger, beaucoup reste encore à faire. Ainsi, « la remarque essentielle qu’il y a à faire, c’est que de plus en plus, notre pays est en train d’être utilisé comme étant une plaque tournante de la drogue. Tous les trafiquants trouvent le meilleur chemin en passant par le Niger » relève Maidama Hadiza, substitut du procureur près du tribunal de grande instance de Niamey, lors de la présentation des près de deux (2) kilos et demi de métamphétamine saisies.

Maidama Hadiza lance un appel à l’endroit des nouvelles autorités de fournir encore plus d’efforts afin de venir à bout de la situation « la situation est très grave et doit interpeller tout le monde, la population nigérienne, toutes les autorités qui sont en train d’être mises en place » souligne-t-elle.

Ainsi en dépit du travail fourni par l’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (OCRTIS) pour lutter contre la circulation de la drogue au Niger, « le produit ne fait qu’envahir davantage le pays » et elle trouve que la meilleure serait de trouver une solution idoine, qui convienne exactement à la situation. Pour mettre définitivement fin au problème de la drogue au Niger qui est une substance psychotrope ou psychoactive qui perturbe le fonctionnement du système nerveux.

 

Rabi Assoumane Hamani