Problème d’eau dans le village de Kabofo, département de Filingué, région de Tillabéri
Des femmes sur un forage dans le village de Kabofo, département de Abala / CC- Faride Boureima / Studio Kalangou

Problème d’eau dans le village de Kabofo, département de Filingué, région de Tillabéri

L’eau c’est la vie, l’eau est indispensable à tous les êtres vivants. Qu’on soit des humains, des animaux, des végétaux, nous avons tous besoin d’eau pour survivre. A l’occasion de la journée mondiale de l’eau, célébrée chaque 22 mars, une équipe du Studio Kalangou, cette année s’est rendue dans le village de Kabofo dans la commune d’Abala, région de Tillabéri où l’accès à l’eau pose un véritable problème pour les habitants de ce village. Selon les notables du village, les femmes et les enfants passent des nuits entières sur des puits pour la recherche de cette eau. Moustapha Hamadou, le porte-parole du chef du village de Kabofo explique la situation : « Si tu vois la façon dont les bidons sont alignés au niveau du point d’eau, tu vas te rendre compte qu’on prend tout son temps avant d’avoir de l’eau. Les femmes passent toute la nuit en train de chercher cette denrée ».

Ce problème d’accès à eau est surtout aggravé dans la région de Tillabéri par l’installation de milliers de déplacés et réfugiés fuyant des attaques armées.

Pour satisfaire leurs besoins humains fondamentaux, c’est difficilement que les femmes du village de Kabofo arrivent à avoir de l’eau. Selon les Nations Unies, une (1) personne sur trois (3) n’a pas accès à l’eau potable alors que cette eau est une denrée essentielle pour tout le monde. Les Nations Unies indiquent également que d’ici 2050, jusqu’à 5,7 milliards de personnes pourraient vivre dans des zones en pénurie d’eau au moins un mois par an. Et d’ici 2040, la demande d’eau devrait augmenter de plus de 50 %.

D’après le porte-parole du village de Kabofo, Moustapha Hamadou, les femmes de ce village passent tout leur temps à la recherche de l’eau alors qu’elles ont d’autres préoccupations qui les attendent. Leurs enfants qui les assistent dans ce travail sont impactés dans leur scolarité car ils manquent de repos pour enchaîner avec l’école.

Selon Moustapha Hamadou, le manque d’eau ne concerne pas seulement les hommes, mais aussi les animaux en dégradant « la qualité de leur vie ».

Mais heureusement pour ces habitants il y a « un forage qui a été construit grâce à la contribution des ressortissants de ce village » souligne le porte-parole du chef du village. Il lance ainsi un appel à l’Etat « les autorités doivent appuyer ce genre d’initiative afin que les populations finissent avec le problème d’eau ».

Rabi Assoumane Hamani