Après l’annonce, hier, des résultats globaux provisoires de l’élection présidentielle par la commission électorale nationale indépendante qui donne la victoire au candidat Mohamed Bazoum, des jeunes ont aussitôt envahi les grandes artères de Niamey, pour manifester leur mécontentement.

Des manifestants qui avaient des avis souvent contradictoires. En effet, Studio Kalangou leur a tendu le micro : « on n’a pas l’habitude de vivre ce type d’évènements depuis l’avènement de la démocratie au Niger » pour ce manifestant la principale cause de ces manifestations reste la multitude de sources diffusant chacune des résultats différents : « L’annonce des résultats inquiète la population. Car il y a les chiffres de la CENI et d’autres qui circulent ailleurs ». Pour cette autre personne : « ces actes n’honorent pas la démocratie, nous sommes une même famille et les forces de l’ordre et les manifestants ».

Une situation renforcée par la déclaration du Renouveau Démocratique et Républicain RDR Tchanji

Dans la même journée, l’opposition nigérienne s’était réunie pour rendre publique afin de rejeter les résultats entachés de fraudes selon elle. Dans son discours Mr Falké Bacharou, président de la coordination de campagne du RDR Tchanji a déclaré ceci « dans un communiqué en date du 21 février déjà, le jour même de la tenue du 2ème tour de l’élection présidentielle, la coordination de campagne électorale du candidat du RDR Tchanji attirait l’attention des nigériens et de la communauté internationale sur les graves manquements observés dans le processus électoral ». A cela s’ajoute plusieurs communiqués de la CENI faisant cas de plusieurs tentatives de fraude dont ils ont pu arrêter les auteurs.

Un scrutin globalement salué par les missions d’observation

Toutes les missions d’observations électorales, tant nationale qu’internationale ont déclaré à l’unanimité que les élections se sont déroulées dans le calme, la sérénité et la transparence totale. C’est le cas par exemple des observateurs internationaux de la communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) Cyrile GUEGAN déclare ceci « il faut dire de manière générale et globale les élections se sont passées selon les règles des standards internationaux » ce qui veut dire que les normes de transparence et de crédibilité ont été respectées.

Pour le Réseau ouest-africain pour la consolidation de la paix (WANEP), certes il y a eu quelques dysfonctionnements, mais ces derniers ne peuvent en aucun cas remettre en cause la crédibilité globale de la présidentielle rapporte Mousapha Kadi, qui est le président de la cellule de veille électorale du WANEP-NIGER.

Selon l’article 156 du code électoral nigérien, la CENI transmet les résultats globaux provisoires à la Cour constitutionnelle « dans un délai de 5 jours à partir de la date du scrutin » indique au micro du Studio Kalangou Dr Aladoua Amada, vice-président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

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