Niger : Conséquences de la crue guinéenne sur le riz local
Rizière de Niamey/crédit photo Faride Boureima/ Studio Kalangou

Niger : Conséquences de la crue guinéenne sur le riz local

Chaque année pendant la période allant de décembre à janvier le fleuve Niger connait une crue, communément appelée crue guinéenne. Pour la saison 2020-2021 elle a occasionné plusieurs dégâts au niveau des rizières nigériennes. C’est le cas des rizières de Saga et de Saguiya, dans les communes 4 et 5 de Niamey.

Ces communes ont connu une première crue due à la saison pluvieuse, où d’importants dégâts ont été enregistrés, notamment avec des maisons entièrement inondées. A peine sortie de la première crue que voilà la deuxième, la crue guinéenne, à l’origine de plusieurs dommages dans les rizières de Saga et de Saguiya. L’inondation de ces rizières a engendré la destruction de presque tous les plants de riz.

Ce qui a conduit à une pénurie de riz local. En parlant de cette crue, Mr Sidikou Moussa Nouhou, président de la coopérative rizicole de Saga reconnait que « Ça a causé beaucoup dégâts dans les plants de riz, hormis ceux causés dans la ville. L’eau a englouti tous les plants jusqu’au goudron » a-t-il expliqué.

Dans un article précédent du Studio kalangou, disponible ici, il est indiqué que certes le Niger est un grand pays importateur de riz, tout en reconnaissant que le riz local occupe une place de choix dans l’alimentation des ménages nigériens.

A cause de cette destruction des plantations rizicoles, les riziculteurs de Niamey n’ont rien pu récolter pendant cette saison, induisant ainsi à une rupture sur le marché du riz local. Pour redresser la situation, Mr Sidikou Moussa Nouhou nous explique les mesures prises et les aides reçues «  c’est maintenant que nous avons (ré)commencé la plantation, nous n’avons pas eu de riz à cause des inondations, le Ministère de l’agriculture nous a épaulé avec des semences et la FUCOPRI (Fédération des Unions et Coopératives des Producteurs de Riz) nous a fourni en engrais ».

Ces riziculteurs vivent de leurs cultures et de leurs récoltes, mais avec ces inondations, ils se retrouvent sans ressources, raison pour laquelle ils lancent un appel solennel au gouvernement et aux bonnes volontés de leur venir en aide afin de pouvoir tenir jusqu’à la prochaine récolte comme le dit Mr Sidikou Moussa Nouhou, président de la coopérative rizicole de Saga : « si le gouvernement pouvait nous donner chacun, deux sacs de riz pour pouvoir tenir, cela nous sera d’une très grande aide ».