Tillabéry ; Installation d’un climat de terreur dans la région.
Les forces armées nigériennes mènent un mouvement de convoi, un engagement de chef clé et un exercice d'embuscade pendant Flintlock 18 au Niger, en Afrique, le 15 avril 2018. Ces soldats se sont entraînés avec les forces partenaires pour partager leurs expériences et accroître l'interopérabilité pour la sécurité et la stabilité régionales. Photo de l'armée américaine par le s ... Jérémie Runse/ Flickr

Tillabéry ; Installation d’un climat de terreur dans la région.

Tout comme la région de Diffa située à l’Est du Niger, la région de Tillabéry située à l’Ouest du pays connait une situation de crise sécuritaire. Cette situation engendre un climat de peur au sein de la population.

Récemment une attaque meurtrière dans de deux villages de la région (Tchoma Bangou et Zaroumdarey) a occasionné une centaine de morts. Avant cela il y a eu plusieurs attaques dans la région, notamment à Inatès le 11 décembre 2019 avec 71 morts, Chinagodar le 9 janvier 2020 avec 89 morts, pour ne citer que celles-là. Ces attaques ont conduit à des déplacements des populations, selon un tweet de OCHA-W&C Africa disponible ici . La dernière attaque en date du 2 janvier 2021 a entraîné le déplacement de 10600 personnes. Par rapport à cette situation, le préfet du département de Ouallam, Mr Illiassou Marssadou s’est exprimé « ces événements douloureux ont provoqué une situation humanitaire très cruciale et par rapport à cette situation vous savez il y a eu beaucoup de déplacés internes qui sont principalement arrivés à Mangaizé ».

Mais ce ne sont pas uniquement les populations victimes qui se sont déplacés, par rapport à cela. Mr Illiassou Marssadou d’ajouter « oui il y a des villages qui sont en mouvement, mais avec la présence militaire là-bas, je pense que beaucoup vont retourner ».

Face au constat de tous ces actes malheureux, le cadre de concertation et d’actions citoyennes de la société civile nigérienne indépendante de la région de Tillabéry s’est réuni et a rendu publique une déclaration dans laquelle il exprime son inquiétude face à cette situation d’insécurité grandissante, et malgré l’état d’urgence décrété dans la région.

« Cela nous a vraiment beaucoup frustrés, une population qui n’a rien fait, qu’on trouve des hommes, des femmes, des enfants et qu’on les extermine. Cette situation finalement ça ne fait que s’accentuer » a déclaré Mr Alzouma Mounkaila vice-président du cadre de la société civile de Tillabéry.

Il a par ailleurs interpelé les autorités concernant la sécurité dans la région « nous demandons à nos gouvernants d’assurer la sécurité de tous les nigériens et en particulier les populations de la région qui souffrent d’une situation… » dont elles ignorent les tenants et aboutissants.