« Wi-Fi zone » via Starlink : l’ARCEP rappelle ce que dit la réglementation nigérienne

L’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et de la Poste (ARCEP) du Niger a tenu un point de presse ce 11 septembre pour clarifier les conditions d’usage du service satellitaire Starlink dans le pays. M. Massaoudou Tahirou, Directeur des Réseaux et Services de Communication, a rappelé les procédures à suivre et les mesures mises en place pour encadrer les usages commerciaux du service, en pleine expansion. Ce point de presse intervient à la suite d’un communiqué de l’ARCEP ayant suscité des réactions et une certaine polémique sur les réseaux sociaux au Niger.

Un usage croissant mais souvent irrégulier

Depuis plusieurs semaines, l’ARCEP a constaté un déploiement massif de points d’accès Wi-Fi appelés « Wifi zone » utilisant la connexion satellitaire Starlink, souvent en dehors du cadre réglementaire. Ces installations, parfois opérées sans autorisation, sont susceptibles de porter atteinte à l’ordre public. L’Autorité indique avoir reçu de nombreuses plaintes à ce sujet.

Deux cas de figure encadrés par la réglementation

L’ARCEP distingue deux types de situations impliquant Starlink :

  1. Revente sur domaine privé : Toute personne souhaitant revendre la connexion Internet dans un cadre privé doit faire une simple déclaration auprès de l’ARCEP. Cette démarche implique le paiement de 59 500 FCFA TTC pour les frais d’étude de dossier et 5 000 FCFA de redevance annuelle.
  2. Utilisation de fréquences sur le domaine public : Pour offrir un accès Internet au grand public sur ces types de fréquences, l’opérateur doit obtenir une licence spécifique. Cette procédure est assouplie car ne nécessitant pas d’appel d’offres. Le montant de cette licence a été fixé à 5 millions de FCFA, par le passé, par décision gouvernementale.

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Les usagers privés non concernés

L’ARCEP précise que les particuliers abonnés à Starlink pour un usage strictement personnel ne sont pas concernés par ces mesures. L’objectif de la régulation est de protéger les usagers, les investisseurs et les infrastructures publiques, sans freiner l’innovation ni l’initiative privée.

Un mois pour se mettre en règle

Soucieuse d’accompagner les acteurs dans la régularisation de leur situation, l’ARCEP s’est dite prête à prolonger le délai d’un mois, qui arrive à échéance le 3 octobre. Cette période pourra être prolongée si nécessaire. L’approche se veut pédagogique, et l’Autorité invite tous les exploitants à se rapprocher de ses services pour entamer les démarches appropriées.

Un fort engouement déjà observé

Depuis la publication de son communiqué, l’ARCEP se félicite d’un engouement notable : près de 500 personnes se sont déjà présentées dans ses locaux pour s’informer et amorcer leur régularisation.