Niger : différents acteurs se mobilisent pour des élections libres et transparentes
Des affiches et banderoles de campagne électorale sur un carrefour à Niamey / Studio Kalangou

Niger : différents acteurs se mobilisent pour des élections libres et transparentes

Les élections législative, communales et la présidentielle approchent à grand pas. Plusieurs activités se déroulent pour le renforcement du processus électoral. Des sessions d’appels à des élections apaisées venant de tous bords, des rencontres avec les différents candidats mais aussi des échanges avec les jeunes qui constituent la population électorale la plus importante.

Volonté de création d’un climat d’apaisement

Au Niger, les élections débuteront le 13 Décembre 2020 avec les communales. Pour prévenir toutes éventuelles crises liées à la tenue de ces élections, la commission nationale des droits humains (CNDH), a mis en place un comité des Sages.

Le 10 novembre 2020, ce comité a invité les différents partis politiques à s’asseoir et à trouver un consensus comme mentionné dans cette déclaration : « eu égard aux propos à caractères haineux véhiculés dans les médias et les réseaux sociaux, le comité des sages lance un appel à l’endroit de l’ensemble des citoyens, notamment aux leaders des partis politiques, sur la nécessité de créer un climat d’apaisement, la nécessité de créer les conditions d’un dialogue politique sincère, en vue de parvenir à un consensus sur le processus électoral en cours ».

Le centre de Genève pour la gouvernance du secteur de la sécurité (DCAF), a organisé le 03 décembre une journée d’information et d’échanges, sur les rôles des médias et des forces de défense et de sécurité pendant le processus électoral.

Dans son interview Jolie Ruth Morand, Coordinatrice des opérations de DCAF-Niger a expliqué que « les élections ce sont toujours des moments très très particuliers, très tendus, dans tous les pays, d’ailleurs ce n’est pas que le Sahel. Le fait d’organiser cette journée d’échanges, c’est de permettre aux différents acteurs clés qui vont être vraiment impliqués dans ces élections-là, principalement les Forces De Sécurité et les médias, de pouvoir chacun dans son rôle, se parler et voir comment chacun peut contribuer à ce qu’il y’ait des élections apaisées ».

Une autre rencontre d’échanges entre les candidats et les leaders des organisations paysannes et de la société civile a eu lieu, vendredi 04 décembre, à Niamey. Lors de cette rencontre les candidats ont répondu à plusieurs questions. Monsieur Diori Ibrahim chef du département droit à l’alimentation de l’association Alternative Espace Citoyen s’est exprimé : « chaque région a eu droit à une question spécifique et on a écouté maintenant les réponses des candidats pour voir ce qu’ils envisagent de faire une fois élus parce que le monde rural n’attend pas à être nourri, il attend à être appuyer avec les ressources publiques pour pouvoir valoriser les potentialités naturelles que nous avons ».

Le 05 décembre, à Niamey, les Jeunes Volontaires du Niger ont organisé un panel avec pour thème : « Droit de la jeunesse, devoirs et comportements à tenir en période électorale : non à l’achat de conscience ! ». Durant ce panel, une forte sensibilisation a été menée à l’endroit de ces jeunes pour qu’ils fassent un vote consciencieux.

Voilà ce que disait Nouhou Arzika, acteur de la société civile et animateur de ce panel : « on a échangé avec les jeunes pour attirer leur attention sur leur responsabilité éminente dans l’œuvre de la réussite d’un processus électoral libre, transparent et apaisé, et qu’il faille faire attention à ne pas se laisser acheter leur conscience.».

Contrairement aux dernières années, les jeunes ont pris conscience, cette fois, de l’importance qu’ils ont dans la bonne marche du processus électoral et ont participé massivement à ce panel. Monsieur Awal Oumarou Ibrahim, un des participants à ce panel a donné son point de vue « la thématique rime avec l’actualité du moment, nous avons appris le rôle qui est le nôtre en tant que jeunes. La thématique, elle est réelle à partir du moment où aujourd’hui, les jeunes ont un comportement qui ne rime pas avec les pratiques démocratiques, ils sont manipulables, ils sont en quelque sorte considérés comme une manne électorale ».