Salou Djibo, investi candidat à la présidence du Niger
Salou Djibo votant lors des élections présidentielles de 2011 / BOUREIMA HAMA / AFP

Salou Djibo, investi candidat à la présidence du Niger

L’ancien chef de la junte militaire nigérienne, Salou Djibo a été investi dimanche soir par son parti à Niamey pour la présidentielle de 2020-2021. Prévue se dérouler en cette fin d’année, ces élections seront couplées aux législatives.

Le général des corps d’armée, était rentré sur la scène politique à l’issue d’un coup d’Etat, le 18 février 2010, dans un contexte de crise institutionnelle et socio-politique. Un an plus tard, Salou Djibo rendit le pouvoir en avril 2011, après l’élection de l’actuel président nigérien, Mahamadou Issoufou.

Salou Djibo de nouveau sur la scène politique, cette fois sans la tenue militaire

C’est aux couleurs du parti Paix-Justice-Progrès PJP Génération Dubara créé en juin 2019, que l’ancien homme fort de la junte militaire, du conseil suprême pour la restauration de la démocratie briguera la magistrature suprême. Dans son adresse à l’ouverture des assises du 1er congrès statutaire, le général Salou Djibo s’est engagé : « si les nigériens me font confiance en m’élisant président de la République en 2021, je m’engage à faire entreprendre une grande réforme constitutionnelle pour restaurer l’autorité de l’État… je m’engage à faire la promotion du mérite dans l’intérêt du Niger. Je m’engage à mettre en place et à renforcer le mécanisme de contrôle dans l’utilisation des ressources publiques et dans la passation des marchés publics ». Au-delà de sa promesse de faire une campagne électorale axée sur l’écoute des nigériens, Salou Djibo promet d’accroitre les lycées d’excellence dans tout le Niger. La problématique des contractuels dans les secteurs sociaux tels que la santé et l’éducation sera partie intégrante de son programme.

Selon le code électoral nigérien en son article 111, alinéa 12 : Sont inéligibles à la présidence de la République, sauf démission de leur part : les militaires des forces armées nigériennes et de la gendarmerie. A partir de là, le général a fait le choix de se retirer de l’armée, pour rejoindre la classe politique et tenter sa chance aux prochaines élections présidentielles.

Au Niger, l’on se souvient de Ibrahim Baré Maïnassara, ancien président de la République du Niger ayant troqué sa tenue militaire pour s’engager en politique.