Niamey : des heurts entres manifestants et les forces de l’ordre !
Des manifestants à Niamey/ Wikimedia Commons

Niamey : des heurts entres manifestants et les forces de l’ordre !

Ce dimanche 15 mars 2020, à Niamey, la société civile nigérienne réunie au sein du Cadre de Concertation et d’Actions Citoyennes, a appelé les citoyens à prendre part à une manifestation. Objectifs, demander la mise en public du rapport de l’audit mené au ministère de la défense nationale, et des poursuites judiciaires à l’encontre de toutes les personnes concernées par ces détournements. La manifestation a viré à une confrontation entre les forces de l’ordre et les manifestants. Réaction d’un manifestant: « On est sorti pour manifester notre mécontentement par rapport à nos intérêts. On veut que la justice nous aide à connaitre la vérité sur l’argent du ministère de la défense qui a été détourné… ». Il ajoute cependant que, les hostilités ont été déclenchées par les forces de l’ordre qui les ont arrosés d’eau chaude et de gaz lacrymogène alors qu’ils étaient là pour manifester pacifiquement  «  si y’a eu dégât même, ce sont les policiers qui ont commencé » lâche-t-il.

D’après ce manifestant la police et la gendarmerie ont tout mis en œuvre pour empêcher leurs leaders de la société civile d’accéder à la Place de la Concertation de Niamey, car le lieu de rassemblement a été barricadé par les forces de l’ordre.

Selon Maikoul Zodi, acteur de la société civile, aucun membre des associations organisatrices n’a reçu l’arrêté d’interdiction de ce rassemblement : « si le maire ou les autorités administratives veulent interdire, ils doivent rédiger un arrêté d’interdiction, nous n’avons pas eu cet arrêté. On ne nous a jamais dit que la manifestation était interdite… ».

Enfin, selon le gouverneur de la ville de Niamey Issaka Hassane Karanta, le bilan de ces affrontements est de trois (3) morts, deux (2) blessés graves. En ce qui concerne les arrestations, le gouverneur décompte deux (2) enseignants, six (6) étudiants, et un (1) haut cadre du ministère du tourisme : «  tous ces interpellés ont été pris dans l’action, en train de brûler des pneus au niveau de EL NASR ».