L’insécurité au nord du Mali inquiète le Niger
Des combattants Touaregs de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) près de Kidal, dans le nord du Mali, le 28 septembre 2016 © STRINGER / AFP

L’insécurité au nord du Mali inquiète le Niger

Le 7 septembre dernier, Mahamadou Issoufou, président de la République du Niger a déclaré au cours d’une conférence de presse à Bamako que la situation sécuritaire à Kidal, située au nord du Mali constitue une menace pour le Niger. Interrogé par le Studio Kalangou, Dicko Abdourahmane, spécialiste des questions sécuritaires rappelle que « Kidal, ou du moins le nord malien, constitue véritablement une menace, terrible pour la stabilité du Sahel et la stabilité de tous les pays de la sous-région ».

Il rappelle que la solution ne viendra pas forcément d’une implantation massive des forces étrangères dans la région : « …je ne suis pas encore pour la sanctuarisation de l’espace sahélien par une occupation militaire, surtout étrangère, à savoir la France ». De ce fait, le Mali, de même que les pays africains devraient réfléchir ensemble afin de trouver une solution efficace et durable : « …il faudrait forcément penser à la libération, penser à la sécurisation de l’espace nord malien et du Sahel… à une nouvelle forme d’intervention qui serait capable de ramener la paix et capable de libérer le nord malien » et cela devrait se faire en collaboration avec les institutions onusiennes en charge de ces questions, a-t-il indiqué.

Cependant, même si la population malienne a manifesté son mécontentement suite à cette déclaration du président nigérien, le gouvernement malien n’est pas sorti « officiellement pour contester ou du moins fustiger la position du président Issoufou ».