Dosso / 500 étudiants de l’université se partagent 28 chambres et un bus depuis bientôt 11 mois
Emblème de l'université de Dosso

Dosso / 500 étudiants de l’université se partagent 28 chambres et un bus depuis bientôt 11 mois

Depuis sa création en 2014, l’université de Dosso a suscité beaucoup d’espoirs. Cette université propose diverses filières de formation centrées autour des technologies de l’information et de la communication afin de mieux appréhender le développement de l’économie numérique au Niger.

Cependant, même si l’université de Dosso dispose d’un amphithéâtre de 180 places, il apparait que cette institution ne dispose pas d’infrastructures conformes et en nombre à même de faciliter le fonctionnement du campus universitaire. En effet, cela fait 11 mois que les étudiants font face à un sérieux problème d’hébergement et de transport. C’est d’ailleurs pour protester contre ces conditions difficiles que les étudiants ont effectué un sit-in, le mardi 19 février 2019, dans les locaux du gouvernorat de Dosso.

Joint par le Studio Kalangou, Maman Al Moustapha Nassirou, par ailleurs secrétaire général de l’Union des Étudiants Nigériens à l’Université de Dosso (UENUD) déclare : « nous ne pouvons pas concevoir qu’il y ait 500 étudiants dans une université dans 28 chambres et sans même parler de la question du transport. Nous sommes au nombre de 500 étudiants et nous avons deux bus, et d’ailleurs l’autre bus est en panne. À l’heure actuelle où je vous parle, le bus est garé dans les locaux du gouvernorat ».

Maman Al Moustapha Nassirou rappelle que cette question avait été déjà évoquée par le ministre de l’enseignement supérieur en ces termes : «  nous allons faire tout pour finir les chantiers dans les locaux de l’université de Dosso ». Mais malheureusement «  la promesse n’a pas été tenue et c’est ce qui a fait en sorte que nous nous sommes décidés pour aller voir le gouverneur ». N’ayant pas pu rencontrer le gouverneur, les étudiants lancent un appel à l’endroit des autorités compétentes par la voix de Maman Al Moustapha Nassirou : « Vraiment, nous ne pouvons plus vivre dans ces conditions. Nous demandons le minimum pour que nous soyons dans les conditions pour étudier ».