Éducation : la corruption menace la qualité de l’école nigérienne !
Transaction (Source: svgsilh.com / CC BY-SA)

Éducation : la corruption menace la qualité de l’école nigérienne !

Au Niger, pour franchir certains obstacles dans le milieu scolaire, la corruption est de plus en plus utilisée. En effet, les parents dont les enfants n’ont pas la moyenne nécessaire pour passer en classe supérieure soudoient certains décideurs du système. Une situation que déplore, au micro de Studio Kalangou, Abdoulaye Adamou, Président Régional de l’Association Nationale des Parents d’Élèves et Étudiants de Niamey : «…toute cette histoire de corruption est créée au niveau de l’administration de l’école. Le parent corrupteur, quand il arrive vers vous, vraiment il faut le retourner …vous n’avez pas la moyenne, pourquoi surcharger un bulletin ? ».

Abdoulaye Adamou, accuse également les parents d’élèves de laxisme puisqu’ils ne contrôlent pas régulièrement les performances de leurs enfants à l’école. Il indique que les parents « doivent avoir le courage de suivre les enfants du mois au mois pour voir si réellement leurs enfants travaillent ».

Depuis plusieurs années, le système éducatif nigérien fait face à d’importantes difficultés. Les grèves répétées démontrent toute la difficulté que le gouvernement rencontre pour recruter et rémunérer les enseignants normalement. D’autre part, des enquêtes et même une évaluation menées par le gouvernement en 2017 ont mis en évidence la faible performance tant des élèves que des enseignants. Une baisse de niveau consécutive à la dégradation progressive de la qualité de l’enseignement.

C’est notamment l’ensemble de ces contraintes qui ont permis la montée de la corruption dans le milieu scolaire. En 2017, le Niger a été classé au 112ième rang mondial de l’indice de perception de la corruption (IPC) sur 180 pays par Transparency International. Une raison supplémentaire qui peut justifier l’application de sanctions de certains « parents ou des administrateurs de l’école » car le Niger « a besoin de bons cadres » et non « de tricheurs » a ajouté Abdoulaye Adamou.